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Les jardins naturels sont très appréciés des oiseaux
08.05.2019 – Telles sont les premières conclusions découlant des comptages effectués lors du week-end du 3 au 5 mai dans le cadre de l’action BirdLife «Oiseaux de nos jardins».
(AGIR/SP) - L’oiseau qui a le plus souvent été observé dans nos jardins et parcs cette année est à nouveau le merle, informe BirdLife Suisse aujourd’hui dans un communiqué. Les participants de l’action «Oiseaux de nos jardins» l’ont aperçu dans 80 % des surfaces recensées. A la deuxième place figure la mésange charbonnière (78%), suivent le moineau domestique (76%), la pie bavarde (59%) et le rougequeue noir (57%). En chiffres absolus, le moineau domestique, avec 8604 individus recensés ce week-end, est l’espèce la plus représentée. Les mésanges charbonnières (5515) et les merles (5144) étaient également présents en grands nombres.
Au total 68’975 oiseaux de 138 espèces ont été annoncés jusqu’à aujourd’hui. Les recensements ont été effectués dans 1482 jardins et parcs, un nouveau record, note l’organisation. Les participants avaient pour mission d’observer et de noter le nombre maximal d’individus de chaque espèce présents simultanément. Les chiffres sont encore provisoires car les observations peuvent encore être transmises jusqu’au 9 mai, précise BirdLife.
Les premiers résultats montrent également que les villes et villages abritent désormais plus d’oiseaux que les zones agricoles intensives où pratiquement plus aucun chant ne se fait entendre sur de grandes surfaces. De nettes différences sont également visibles d’un jardin à l’autre, en milieu construit. Seules 6 espèces très communes se retrouvent dans pratiquement chaque jardin. De nombreux passereaux typiques des agglomérations, comme le verdier d’Europe, le serin cini ou l’hirondelle de fenêtre, ne sont aujourd’hui présents plus que dans une minorité des jardins.
D’autres espèces comme le rougequeue à front blanc ont quant à elles déserté les jardins depuis un certain temps déjà. Souvent, les oiseaux peinent à trouver suffisamment de nourriture (petits animaux, graines, baies) et un site de nidification approprié en milieu construit. De nombreux dangers tels que les vitres ou les chats domestiques empêchent également l’établissement d’espèces plus rares. Aussi, constate BirdLife, les résultats montrent à nouveau cette année que les jardins contenant de nombreux éléments naturels hébergent une plus grande diversité d’oiseaux.
Dans les jardins où au moins 5 éléments naturels tels qu’arbres et haies d’essences indigènes sont aménagés, on recense en moyenne 12,3 espèces d’oiseaux. En présence de moins de 2 éléments naturels, cette moyenne tombe à 8,7 espèces. Le « meilleur jardin » avec 32 espèces annoncées est très proche d’un état naturel : il comprend de nombreux arbustes indigènes, une prairie fleurie, des surfaces de gravier et de sable, des nichoirs ainsi qu’un tas de branches.
Plus d’informations sur l’action « Oiseaux de nos jardins» et résultats : www.birdlife.ch/oiseauxjardins et https://www.birdlife.ch/fr/content/action-oiseaux-de-nos-jardins-les-resultats
Auteur : AGIR/SP