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Qualité des cours d’eau jurassiens
18.06.2019 – Si la qualité chimique et biologique des cours d’eau jurassiens est plutôt bonne, la présence de différents micropolluants reste au centre des préoccupations, selon les résultats du programme de suivi mis en place par l’Office de l’environnement.
(AGIR/SP) - Par rapport à l’époque où il n’existait pas encore de stations d’épuration des eaux usées, les pollutions les plus visibles ont, dans l’ensemble, été éliminées, informe le canton du Jura aujourd’hui dans un communiqué. Il précise cependant que le rapport 2018 du programme de suivi, mis en place par l’Office de l’environnement, relève que des atteintes plus insidieuses et moins apparentes subsistent toutefois: «la qualité de nos cours d’eau ne répond pas toujours aux exigences minimales que demandent les différents usagers et le maintien de la biodiversité».
Ainsi, des efforts sont encore nécessaires, que ce soit pour l’identification des substances à l’origine de véritables dommages à l’environnement, pour la détection en laboratoire des substances chimiques toxiques à très faible concentration ou encore pour la prise de mesures au niveau agricole en lien avec le problème constaté sur l’Allaine et ses affluents. Dans cet esprit, l’Etat a décidé d’élaborer un programme de réduction des nuisances liées aux produits phytosanitaires. Il sera proposé au Gouvernement d’ici la fin de l’été, informe le communiqué.
Précisons qu’en 2018, le programme de suivi de la qualité des eaux des rivières jurassiennes était centré sur le bassin versant du Doubs. Les principaux constats sont les suivants : dans l’ensemble, la qualité chimique et biologique des cours d’eau jurassien est bonne; le développement de la chimie de synthèse, en particulier en médecine, dans les ménages et en agriculture, a généré depuis 30 ans une multiplication de substances qui se retrouvent dans les eaux; le Doubs, particulièrement étudié en 2018, ne présente pas de problème majeur de qualité des eaux; enfin, en Ajoie, le programme d’analyses des micropolluants a été complété en cours d’année après la mise en évidence, dans la majorité des cours d’eau, du même produit phytosanitaire agricole (le nicosulfuron, un herbicide du maïs).
Le programme de surveillance 2019, explique le canton du Jura, est centré sur le bassin versant de l’Allaine et de ses affluents. Dix-huit des vingt-deux points de prélèvement régulier ont été implantés en Ajoie. L’évolution du nicosulfuron et des autres produits phytosanitaires sera particulièrement surveillée. Un volet important sera par ailleurs consacré à la documentation de l’état chimique et biologique de l’Allaine en amont et en aval de la station d’épuration du SEPE à Porrentruy. Cela permettra de documenter les effets sur le cours d’eau de l’installation de traitement des micropolluants en cours de construction, précise enfin le communiqué.
Auteur : AGIR/SP