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Des Franches-Montagnes de tous types à découvrir
Passionnée de chevaux depuis toujours, Ornella Eicher a eu un véritable coup de cœur pour le Franches-Montagnes, à l’âge de 18 ans. Jusque-là, elle montait des demi-sang, participait à des concours avec eux et appréciait leur côté tonique. « Un jour, à mon grand désespoir, seul un Franches-Montagnes était disponible où je montais à l’époque. J’ai testé, et ça a été une révélation… Je me suis rendu compte que, contrairement à mes à priori, c’était un cheval qui pouvait être très agréable et qu’il y avait un large éventail de possibilités avec cette race. »
Un cheval pour chaque utilisateur
Aujourd’hui, Ornella Eicher (41 ans) élève des Franches-Montagnes avec son mari, Thierry (45 ans), à La Selle au Roy, à Pleigne (JU). Sur l’exploitation familiale, le couple possède six juments poulinières, des poulains nés dans l’année, et garde régulièrement un ou deux jeunes jusqu’à l’âge de trois ans, pour les vendre ensuite formés pour la monte et l’attelage, après avoir passé le test en terrain.
« C’est mon beau-père qui a débuté l’élevage de Franches-Montagnes, en 1984, puis mon mari l’a développé en sélectionnant un type avec un caractère dynamique et un physique plus léger et élancé. C’est celui qui nous correspond le plus », explique Ornella Eicher, en ajoutant : « On dit souvent que le Franches-Montagnes est un cheval pour tout le monde, je préfère dire qu’il y a un Franches-Montagnes pour chacun et chacune, tant il y a de tempéraments et de types morphologiques différents». Autrement dit, du cavalier débutant au plus expérimenté, du sportif à celui qui recherche un compagnon paisible pour la balade, chacun devrait trouver le cheval qu’il lui faut au sein de l’unique race équine suisse.
Poulains régulièrement manipulés
A la Selle au Roy, c’est surtout Ornella, qui prend soin des chevaux quotidiennement, pendant que Thierry gère les bovins, un troupeau de vaches mères. Et leurs chevaux, ils les chouchoutent. « Pour nous, c’est très important de les rentrer quand il fait trop chaud et qu’il y a trop d’insectes. Cela permet notamment aux poulains de mieux se développer. »
Les équidés sont également régulièrement manipulés et montés, pour ceux en âge de l’être. « Nos trois filles de 15, 12 et 7 ans participent à l’éducation des poulains. Ca leur plait et c’est un grand plus pour l’évolution des jeunes chevaux. Par ailleurs, comme elles apprécient l’équitation, et que Thierry fait de l’attelage cela nous permet de pratiquer des loisirs avec nos chevaux, en famille. En parallèle, cela apporte des activités variées à nos juments, ce qui est bénéfique pour leur mental. »
Un cheval pratique
Outre sa grande polyvalence, Ornella Eicher apprécie la robustesse du Franches-Montagnes. « C’est un cheval très facile à détenir en groupe. Il a peu de problème de santé et possède un caractère équilibré. Par ailleurs, contrairement à d’autres races de chevaux, si on ne le monte pas quelques jours, il n’y a aucun problème, pour se remettre ensuite en selle ».
Quant au prix d’un tel animal, il faut compter en moyenne entre 1'600 et 2’000 CHF pour un poulain de six mois et 7'500 à 8'000 CHF pour un jeune cheval de 3 ans, qui aura été travaillé et formé pour passer le test en terrain où sont évalués ses aptitudes à l’attelage, à l’équitation ainsi que son caractère. Tous les chevaux élevés à la Selle au Roy sont vendus après avoir passé tous les tests de sélection d’élevage propres à leur âge.
Pascale Bieri/AGIR