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Loi sur la chasse : une meilleure cohabitation recherchée
A l’origine de la révision de la loi sur la chasse : la Motion Engler. En 2014, l’élu grison (PDC) demande que la régulation du loup soit autorisée. Le Parlement fédéral profite alors de cette intervention pour aborder non seulement le problème du loup, mais réviser la loi dans sa totalité. Le nouveau texte, qui résulte de longs débats, a été accepté à une large majorité par les partis de droite (PBD, PDC, PLR et UDC), avant d’être combattu via un référendum par des associations de protection de la nature. Raison pour laquelle, la population suisse est appelée à voter sur le sujet, le 27 septembre prochain.
Pourquoi une nouvelle loi sur la chasse ?
La nouvelle loi pose des règles précises pour la régulation des espèces protégées, notamment le loup, dont les effectifs ont fortement augmenté ces dernières années. La loi en vigueur date de 1985, alors que plus aucun loup ne vivait en Suisse. Aujourd’hui, on compte une dizaine de meutes et près de 80 loups dans le pays, et les effectifs continuent à progresser. Cette évolution entraîne de plus en plus de problèmes de cohabitation avec l’être humain et le bétail. En dépit des mesures de protection, clôtures ou chiens, les grands prédateurs ont tué 591 animaux de rente 2019. Par ailleurs, ils perdent de plus en plus leur timidité à l’égard de l’homme.
Régulation des populations
Au cours des débats, le Conseil fédéral et le Parlement ont tous deux insisté sur le fait que les espèces animales comme le loup doivent être protégées, mais aussi qu'elles doivent coexister sans conflit. Dans cet esprit, les cantons auront la possibilité de réguler ces grands prédateurs à titre préventif, en fonction de critères clairs et stricts, en concertation avec l’Office fédéral de l’Environnement. Ils pourront abattre quelques bêtes au sein d’une meute, lorsqu’elle s’approche trop des habitations ou qu’elle est menaçante pour des troupeaux des chèvres ou de moutons, ainsi que des loups solitaires quand ils font leur apparition de des villages. L’objectif étant que les loups continuent de craindre les humains et les zones habitées. Et de permettre ainsi la meilleure cohabitation possible entre l’être humain et le loup.
La protection de la nature et des animaux renforcée.
La loi révisée prévoit également un soutien financier pour la promotion des espèces et des habitats dans les zones de protection de la faune et de la flore sauvages et dans les réserves d'oiseaux migrateurs. La Confédération peut accorder aux cantons des fonds supplémentaires pour les mesures de protection et la surveillance dans les zones protégées. La planification des corridors suprarégionaux pour la faune sera établie dans la loi révisée, ce qui rendra la migration de la faune plus sûre. Pour la chasse, la loi rendra obligatoire le traçage professionnel des animaux blessés.
Pascale Bieri/AGIR
"OUI, A UNE LOI SUR LA CHASSE PREVOYANTE"
En plus d'une majorité du Parlement et du Conseil fédéral, la révision de la loi sur la chasse est soutenue, au niveau romand, par une large coalition regroupant notamment les régions de montagne, les chasseurs et les agriculteurs. Les partisans mettent avant une « loi sur la chasse prévoyante » qui apporte: «Equilibre et sécurité pour les animaux, les paysages et les humains »
lien vers le communiqué
"LOI SUR LA CHASSE NON"
En plus des associations de protection de la nature (WWF, Pro Natura) qui ont lancé le référendum contre la révision de la loi sur la chasse, le comité "Loi sur LA chasse Non" - dans lequel se retrouvent des parlementaires Verts, Vert'libéraux, PEV, PS et PLR -, estime que cette loi rate sa cible et menace la biodiversité.