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L’agriculture vaudoise continue sa lente mutation
L’agriculture vaudoise a vécu une bonne année 2017. Voici ce que l’on peut constater à la lecture du 13e rapport de l’observatoire économique de la branche. Les statistiques transmises lundi par la chambre d’agriculture du canton Prométerre montrent, en effet, de meilleurs résultats en 2017 que lors des années 2015 et 2016. L’échantillon comptable, livré par le fournisseur des principaux indicateurs de l’économie agricole vaudoise Fidasol, comprend 740 exploitations vaudoises. Cela constitue un groupe considéré statistiquement comme significatif (20% des 3'628 exploitations recensées dans le canton), précise le rapport.
Malgré cette bonne santé financière affichée, des disparités subsistent selon les régions. Ainsi, si le revenu du travail est en hausse dans les exploitations de plaines (+14,7% par rapport à la moyenne pondérée 2015-2017 et stable dans les régions de montagne (-0,8%), il est en baisse de 5% pour les exploitations de la zone des collines. «Ces valeurs, ramenées à des revenus mensuels sur 13 mois, correspondent à des salaires de 5'830.- en plaine, de 4'190.- en zone de collines et de 3'780.- en région de montagne, sans qu’aucune rémunération ne soit calculée pour les fonds propres investis qui atteignent en moyenne largement plus du demi-million de francs par exploitation», explique le document.
Tendance vers des exploitations avec de plus grands cheptels
Les chiffres de 2017 publiés permettent également de confirmer les principales tendances dans l’agriculture. Ainsi, les effectifs bovins ont diminué par rapport à 2007, respectivement de -2,9% et -13,7%. Mais le nombre total de détenteurs de cheptels bovins ou porcins a encore plus fortement baissé durant la même période (-24,3% et -52,7%). Par conséquent, le nombre moyen de bovins et de porcs par exploitation a pris l’ascension en 10 ans, passant de 47 à 60 pour les premiers, et de 162 à 296 pour les seconds.
En ce qui concerne le type de cultures, le désintérêt économique se confirme pour les céréales (- 9%), du fait de leur faible valeur ajoutée, alors que la surface cultivée en pommes de terre s’est accrue en 2017 (+ 6%), relate Prométerre. Mais la plus forte croissance se trouve du côté des légumes (pleine terre), avec un bond de 26% de 2007 à 2017. À noter que la production biologique continue sa progression. Elle représentait 3.2% des exploitations en 2007, 6,3% en 2016 et 7,5% 2017.
Enfin, le nombre d’emplois dans les entreprises agricoles vaudoises a légèrement augmenté entre 2016 et 2017 pour atteindre 12'653 (+113). La tendance est similaire au nombre total d’emplois dans l’agriculture en Suisse qui a passé de 153'359 à 153'864 sur la même période.
AGIR