Main Content
L'Association des petits paysans juge que relever les exigences de formation pour bénéficier des paiements directs n'est pas une bonne idée
Renforcer la formation professionnelle initiale et continue est important, mais augmenter les exigences n'est pas la bonne voie à suivre, écrit l'Association des petits paysans aujourd’hui dans un communiqué. Il est important, selon elle, que les personnes à vocation tardive ou en reconversion professionnelle continuent d'avoir un accès facilité à l'agriculture.
Le Conseil fédéral ne veut conserver que la formation classique menant au CFC pour avoir droit aux paiements directs. Il justifie cette décision par la complexité de la tenue d'une exploitation agricole.
Mais cette voie est souvent ardue quand elle est effectuée en formation secondaire ou de rattrapage, note l'association. Ceux qui suivent l’apprentissage sur deux ans ou le cours de formation continue pour l’obtention des paiements directs (OPD) n'auraient plus droits à la manne fédérale. Ils peuvent toutefois suivre des modules économiques obligatoires de l'examen professionnel afin d'y prétendre.
Au lieu de poser d’avantages d’exigences en matière de formation, l’Association des petits paysans exige une offre de formation continue plus large et une meilleure perméabilité dans le domaine de l’éducation. Selon elle, la formation OPD, qui fait l'objet de critiques répétées, est une voie de formation particulièrement importante.
Grâce à ce cours, de nombreuses personnes déjà plus âgées ou disposant d’une autre formation initiale peuvent encore se lancer en agriculture. Elles viennent renforcer les rangs des paysans suisses à côté des titulaires de formations traditionnelles et comblent ainsi une lacune importante, notamment parce que, grâce à un contact souvent fort avec la population, elles pratiquent une agriculture proche des consommateurs, affirme l'association.
ATS/AGIR