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Le Valais veut donner un nouveau souffle à la filière viande Fleur d’Hérens
L’idée de ce projet doté d’environ 500'000 francs, dont le 80% provenant de fonds européens, revient au Val d’Aoste. Contacté début 2018, le Service de l’agriculture valaisan a répondu favorablement à la sollicitation italienne. "Il s’agissait pour nous d’une bonne occasion de revaloriser la filière de la Fleur d’Hérens, notre label premium en la matière depuis 2010", résume Blaise Maître, collaborateur du service.
Concrètement, le Service de l’agriculture veut notamment créer une plaquette distinctive pour les bouchers, les restaurateurs et les éleveurs prêts à promouvoir les viandes du Vieux Pays.
Les partenaires visent également à créer des synergies en matière de communication, via divers supports (nappes, sets de tables, tabliers). L’Etat du Valais a ciblé plusieurs objectifs allant de la mise en place des filières viande des races autochtones à une transparence maximale pour les consommateurs en matière de traçabilité.
Le projet Interreg se poursuivra jusqu’en février 2020 avec comme vraisemblable point d’orgue, la création d’un label commun intitulé "terroirs". Celui-ci permettrait de distinguer les manifestations désireuses de valoriser les produits régionaux, des autres.
"Nous avons les mêmes identité, culture, races animales et des problèmes identiques au niveau de l’évolution de l’agriculture de montagne et de la gestion des grands prédateurs", résume Gérald Dayer, le chef du Service valaisan de l’agriculture. "Nous nous devons de trouver des solutions communes".
L’avenir de la race Hérens pourrait ainsi être transfrontalier, aux dires de Gérald Dayer: "J’y vois un potentiel de collaborations génétiques pour les producteurs". Un moyen approprié selon lui de lutter contre la baisse actuelle de l'effectif de la race Hérens (12'500 bêtes, - 15% sur les cinq dernières années).
D’autres collaborations entre les deux régions se sont développées ces dernières années. Les combats de reines de l’Espace Mont-Blanc existe depuis huit ans. En 2018, les échanges entre élèves mais aussi professeurs se sont concrétisés entre les lycées agricoles d’Aoste et de Châteauneuf.
ATS/AGIR