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L’interdiction des marchés continue de faire débat
Les mesures communiquées lundi par le Conseil fédéral concernant l’interdiction des marchés ont continué de faire polémique ce mercredi. Après L'Association des marchés de Genève hier, les politiques ont pris le relai aujourd’hui. Ainsi, le popiste Josef Zisyadis, directeur de la Semaine du goût, s’est insurgé sur Facebook, rapporte lematin.ch : «Dites-moi que je rêve? Une augmentation des horaires des supermarchés dans le canton de Vaud, alors qu'on ferme les marchés des petits producteurs? Invraisemblable!». Le PLR genevois Christian Lüscher a lui aussi réagit: «Il est totalement absurde d'interdire la vente de fruits et légumes sur les marchés. Ce sont des produits de première nécessité, produits par nos maraîchers et agriculteurs locaux. Il faut leur permettre de survivre !! Au lieu de cela on envoie les consommateurs, dont les personnes âgées, s'agglutiner à la Coop ou à la Migros dans des espaces fermés où il est plus difficile de maintenir un espace spatial adéquat.»
Volonté de modifier l’ordonnance fédérale
La réaction est identique en Suisse alémanique. À Berne, devant la Palais fédéral, les agriculteurs viennent d’habitude vendre leur production le mardi matin. La décision de la Confédération est jugée “absurde” par Walter Stettier, agriculteur à Bollig et président de l'association bernoise Märit qui représente une centaine d'acteurs du marché de la région. Interrogé par le quotidien Der Bund, il dit travailler actuellement pour que le Conseil fédéral modifie l'ordonnance en ce qui concerne les marchés, notamment par l’intermédiaire d’une lettre ouverte.
En France, les petits marchés pourraient subsister
En France, aussi, la question fait débat, rapporte Keystone-ATS. Les marchés "où l'on voit des foules et qui ont beaucoup d'étals" seront "amenés à fermer", a déclaré ce matin le ministre français de la Santé Olivier Véran sur la chaîne d'information LCI. "Les marchés où on va chercher à manger doivent pouvoir continuer de fournir de la nourriture aux personnes", a-t-il d'abord tenu à préciser. En revanche "ceux où l'on voit des foules, les marchés qui ont beaucoup d'étals, les marchés où il y a autre chose que de l'alimentaire sont amenés à fermer".
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