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Production fruitière - Les punaises responsables de dégâts toujours plus importants dans toute la Suisse.
punaise Les dégâts causés par la punaise diabolique ont doublé par rapport à 2018. Si leur taux était de 10 % en 2018, il atteint 20 % et plus cette année, informe la Fruit-Union Suisse aujourd’hui dans un communiqué. Les cultures fruitières les plus touchées sont les poiriers qui jouxtent les maisons d’habitation, les granges et les agglomérations. Une visite de culture à Hünenberg a permis de présenter l’ampleur des dégâts et les dommages économiques si bien qu’une stratégie commune sera arrêtée lors d’une prochaine rencontre en octobre dans le but de demander des ressources pour résoudre le problème.
La lutte chimique est impossible
Il n’existe aucun insecticide homologué pour combattre lesdites punaises. La lutte chimique est très difficile, car les adultes quittent leurs quartiers d’hiver (les bâtiments) pour s’installer dans les cultures déjà en avril. La couverture totale sous filet pour empêcher cette migration est en train d'être examinée. Mais comme le phénomène a lieu en début avril, la couverture totale sous filet implique un risque élevé à cause des chutes de neige et autres intempéries, cela en plus de l'investissement conséquent, explique le communiqué.
La guêpe samouraï originaire d’Asie pourrait aussi aider à éradiquer le ravageur car elle est un ennemi naturel des punaises en Chine. Les larves des guêpes mangent en effet les œufs de la punaise, ce qui pourrait permettre de freiner la propagation du ravageur. Mais, précisent les spécialistes, il faut encore faire beaucoup de recherches avant d’arriver à un résultat probant car, comme la punaise, la guêpe samouraï est une espèce étrangère chez nous.
Surveillance du ravageur
Depuis 2018, la présence des punaises arboricoles asiatiques fait l’objet d’une surveillance sur tout le territoire suisse. Dans le canton de Lucerne, la punaise diabolique est surveillée à Oberkirch et à Buchrain, et dans le canton de Zoug, à Hünenberg et à Cham. Le canton de Zurich et d’autres cantons signalent à leur tour la présence en plus grand nombre de ce ravageur qui est tout aussi détesté des propriétaires immobiliers car en hiver, les punaises cherchent à se mettre à l’abri dans les maisons d’habitation.
AGIR/SP