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Protection du lièvre brun sur le territoire jurassien en collaboration avec les agriculteurs et les milieux de la chasse
En moyenne cantonale, les effectifs de lièvres atteignent aujourd’hui 1,7 individu au km2, alors que la population avait chuté à 1,1 en 2014. Ce bilan, indiquent les autorités jurassiennes aujourd’hui dans un communiqué, s’avère bien inférieur à l’objectif visé de 4 lièvres au km2. Grâce au concours des milieux agricoles et de la chasse, une évolution positive mais fragile des populations semble toutefois se dessiner en 2018 et au printemps 2019.
Le plan d’actions jurassien a donc été revu, notamment sur la base des succès obtenus à Bâle-Campagne dans le cadre d’un projet similaire intitulé «Hopp Hase». Les adaptations concernent les mesures de revitalisation de l’habitat et de protection des levrauts, ainsi qu’une priorisation sur deux régions de plaine («Vendline-Coeuvatte» en Ajoie et «Sur Chaux» sur les communes de Haute-Sorne et Courtételle).
Deux types de surfaces agricoles seront particulièrement promus, soit les jachères florales suffisamment étendues au sein d’autres cultures et les parcelles de céréales semées de manière moins dense. Ces deux habitats offrent en effet un couvert végétal aux levrauts à l’abri de prédateurs et d’interventions mécaniques. En collaboration avec AgriJura, les exploitants agricoles seront directement contactés. Ils seront incités, par le programme environnemental relatif aux surfaces de promotion de la biodiversité, à mettre en place de telles surfaces.
Les gardes-faune poursuivront par ailleurs les recensements nocturnes effectués au printemps afin d’évaluer l’effet des mesures prises sur la densité. En cas de succès, une généralisation des mesures sur l’ensemble du territoire pourra être prévue.
En parallèle à la mise en place des surfaces favorables à la protection des levrauts, les actions de limitation de la prédation et de surveillance du territoire seront poursuivies. Finalement, et avec le concours de l’HEPIA (Haute école du paysage, de l’ingénierie et d’architecture de Genève), les déplacements et comportements spatiaux de quelques lièvres seront analysés en les équipant d’un collier GPS, conclut le communiqué.
AGIR/SP