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Publication du rapport 2018 sur la surveillance des épizooties
(AGIR/SP) - Le rapport sur la surveillance des épizooties donne une vue d’ensemble du programme national de surveillance. En 2018, les laboratoires ont effectué plus de 400 000 analyses de dépistage d’épizooties, soit 16 % de plus que l’année précédente. 60 % de ces analyses ont été réalisées dans le cadre du programme national de surveillance.
Selon le rapport publié récemment, la Suisse a été indemne de 25 épizooties durant l’année sous rapport. Le statut indemne, indique l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) dans un communiqué, est documenté en Suisse de trois façons : le statut est historiquement indemne, c’est-à-dire la maladie n’est encore jamais apparue, la maladie est éradiquée depuis des années et/ou le statut indemne est mis en évidence par un programme national de surveillance.
Le programme national de surveillance mené en 2018 a permis de montrer que la population était indemne des maladies suivantes : rhinotrachéite infectieuse bovine, leucose bovine enzootique, maladie de la langue bleue de sérotype 4, syndrome dysgénésique et respiratoire du porc, maladie d’Aujeszky, brucellose ovine et caprine et arthrite encéphalite caprine (CAE).
Les objectifs du programme de surveillance ont pu être atteints pour l’encéphalopathie spongiforme bovine, la diarrhée virale bovine, l’influenza aviaire, la maladie de Newcastle et l’infection des volailles par Salmonella, précise le rapport.
Le programme national de surveillance de la maladie de la langue bleue de sérotype 8 (BTV-8) a permis de découvrir pour sa part 81 bovins positifs au virus.
Par ailleurs, en 2018, 415 298 dépistages de 67 épizooties et de trois autres maladies non réglementées par la législation sur les épizooties (staphylocoques, virus de Schmallenberg, influenza porcine) ont été enregistrés dans la banque de données des laboratoires Alis au titre du diagnostic officiel des épizooties. Le nombre de dépistages enregistrés a donc augmenté de plus de 16 % par rapport à l’année précédente (2017 : 356 075), précise le rapport. Comme l’année précédente, cette progression s’explique par une nouvelle intensification de la surveillance de la diarrhée virale bovine (BVD) portant sur les exploitations non laitières dans le cadre de l’échantillonnage du bétail bovin à l’abattoir (RiBeS). 60 % des analyses de laboratoire ont été effectuées dans le cadre du programme national de surveillance. Les analyses de laboratoire destinées à clarifier des cas de maladie, des avortements ou la cause de la mort n’ont représenté que 16 % du total. Les autres analyses ont été réalisées dans le cadre des mesures de lutte (7 %), du contrôle du trafic des animaux (6 %) ou de la surveillance sanitaire périodique (6 % ; par ex., pour l’insémination artificielle).
Le nombre total des cas d’épizootie annoncés en 2018, soit 1’339, a diminué par rapport à l’année précédente (1’408). On n’a notamment annoncé en 2018 aucun cas d’influenza aviaire et qu’un nombre réduit de cas de BVD. Par contre, le nombre de cas d’épizootie a augmenté pour le BTV-8 et la paratuberculose. Les mesures de lutte contre la paratuberculose ont été inscrites dans l’ordonnance sur les épizooties en décembre 2015, ce qui conduit à une intensification des activités de diagnostic et à une augmentation du nombre des cas détectés, résume le rapport.
L’OSAV note que la contraction des cheptels bovin et porcin s’est poursuivie en 2018, tandis que le cheptel ovin a, pour sa part, légèrement augmenté malgré le recul du nombre d’élevages. Et de préciser encore que le nombre d’élevages équins et celui de chevaux ainsi que l’effectif de volaille ont également augmenté.
Plus d’information:
www.blv.admin.ch/blv/fr/home/tiere/tiergesundheit/ueberwachung/nationales-ueberwachungsprogramm.html