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Rapport Environnement Suisse 2018 – L’environnement subit toujours de fortes pressions
Selon les conclusions du rapport Environnement Suisse 2018, approuvé vendredi par le Conseil fédéral, l’impact environnemental de la Suisse a globalement diminué ces 20 dernières années. En dépit des progrès réalisés, les ressources naturelles demeurent néanmoins sous pression, informe l’Office fédéral de l'environnement (OFEV) aujourd’hui dans un communiqué.
Dans le détail: les bases légales et les développements technologiques ont permis d’améliorer la qualité de l’eau et de l’air dans le pays. La plupart des forêts sont saines et les sites contaminés sont de moins en moins nombreux grâce aux mesures d’assainissement. Par ailleurs, l’économie suisse améliore l’efficacité des ressources en utilisant les matériaux de manière plus ciblée. La Suisse a en outre réussi à découpler croissance économique, d’une part, et consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre, d’autre part, relève le rapport qui estime cependant qu’il y a encore beaucoup d’efforts à consentir pour préserver la biodiversité.
L’utilisation croissante du sol à des fins d’urbanisation et de transport, la surfertilisation des écosystèmes par l’ammoniac et le nitrate, la présence de produits phytosanitaires dans le sol et les eaux et la perte de biodiversité qui en découle, les grandes quantités de déchets ainsi que les changements climatiques constituent les principaux défis en la matière. Ces atteintes ont des répercussions négatives sur la santé et le bien-être de la population, sur les habitats naturels et sur la diversité des espèces et occasionnent des coûts élevés, inventorie le rapport. Et l’OFEV de préciser que la politique environnementale du gouvernement met en conséquence l’accent sur la protection du climat, l’utilisation efficace des ressources et la préservation de la biodiversité.
Les trois quarts de l’impact environnemental total de la Suisse sont par ailleurs produits aujourd’hui à l’étranger, où ils sont particulièrement néfastes pour le climat, la biodiversité et la disponibilité en eau. En raison des modes de consommation et de production, la Suisse dépasse de ce fait de plus de trois fois la capacité de régénération de l’environnement. Aussi, relève le rapport, pour pouvoir préserver les ressources et l’environnement, les modes de consommation et de production doivent être remaniés en profondeur. Les objectifs de développement durable de l’ONU vont également dans ce sens. Ce sont les secteurs de l’alimentation (28 %), du logement (24 %) et de la mobilité (12 %) qui ont le plus grand impact sur l’environnement, en Suisse et à l’étranger.
Pour réussir cette mutation, différents instruments doivent être actionnés, parmi lesquels la mise en place d’investissements durables et de technologies propres et efficaces. Sans oublier le renforcement de l’exécution des dispositions environnementales sur les plans national et international. La numérisation et le progrès technologique offrent également des opportunités pour réduire la consommation de ressources naturelles, de matériaux ainsi que d’énergie et augmenter l’efficacité à tous les niveaux, détaille le communiqué.
Parallèlement à la publication du rapport, soulignons que l’OFEV a mis en ligne un site Internet dédié aux innovations dans les secteurs de l’alimentation, du logement et de la mobilité. Les personnes intéressées y trouveront des informations sur l’impact écologique de ces domaines et des conseils sur la façon de diminuer leur empreinte environnementale.
Lien pour télécharger le rapport:
https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/documentation/rapports/rapport-environnement-2018.html
AGIR/SP