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Traitement des vignes
Les produits de protection des plantes issus de la chimie de synthèse sont de plus en plus contestés par la population, constate l’ARTTAVA. Selon l’association, «les risques pour la santé et l’environnement sont pourtant faibles» car «les produits sont homologués et les agriculteurs professionnels sont formés pour les appliquer conformément aux prescriptions légales». Si les consommateurs expriment le souhait d’une diminution de l’emploi des produits chimiques, les agriculteurs partagent également ce point de vue notre encore l’association qui explique dans un communiqué que, depuis plus de quarante ans, la profession avec l’appui de la recherche s’emploie à réduire continuellement l’utilisation des produits chimiques synthétiques.
S’agissant de la viticulture, l’ARTTAVA explique cependant que «le développement de la production biologique est compliqué par le fait que les produits de traitement bio perdent rapidement leur efficacité. Ils doivent être appliqués plus souvent sur le feuillage». Elle ajoute que «le traitement d’une vigne en forte pente avec un atomiseur sur le dos est une activité physique éprouvante».
Ainsi, précise l’association, l’hélicoptère libère les vignerons d’un travail pénible et il permet le développement de la viticulture bio. En 2019, plus de 600 hectares de vignes en Suisse romande seront traités par hélicoptère sans produits chimiques de synthèse, informe-t-elle.
Elle ajoute que «les traitements par hélicoptère permettent d’aller encore plus loin que la culture biologique» en autorisant des traitements inoffensifs pour les êtres humains, la faune et les végétaux composés de produits naturels tels que des macérations de prêle ou de bourdaine, des huiles essentielles de mimosa ou d’origan, des extraits de carapaces de crevettes.
Et le communiqué d’ajouter que les offices fédéraux de l’aviation civile (OFAC), de l’environnement (OFEV), de l’agriculture (OFAG), de la santé publique (OFSP), des affaires vétérinaires (OSAV) et le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) réglementent et surveillent étroitement les traitements aériens. Les conditions pour l’octroi des autorisations de traiter sont très exigeantes afin d’éviter que les produits phytosanitaires se déposent en dehors de la culture à protéger. Les essais menés par Agroscope sur mandat de l’OFEV ont montré qu’une application par hélicoptère occasionne une dérive faible, voire nulle.
Seuls des fongicides spécifiquement autorisés peuvent être épandus par voie aérienne. Ils sont sans danger pour les abeilles, la faune utile et la végétation aux abords des vignes. A proximité des habitations, les conditions sont encore plus sévères. En effet, pour exclure tout risque de santé publique, la liste des fongicides autorisés est très restreinte, conclut le communiqué de l’Association romande pour le traitement des terres agricoles par voie aérienne.
AGIR/SP