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2x NON aux initiatives phytos pour les producteurs de pommes de terre
Tant l'initiative « Eau propre » que l'initiative « pour une Suisse sans pesticides de synthèse » manquent leurs objectifs. L'adoption de l'initiative « Eau propre » aurait même des conséquences négatives pour l'en-vironnement, comme l'a montré une récente étude d'Agroscope. Néanmoins, les deux initiatives abordent des questions importantes. Les producteurs de pommes de terre soutiennent ainsi la nouvelle loi sur les pesticides adoptée par le Parlement. Il s'agit d'une réponse crédible aux deux initiatives. Elle entrera en vi-gueur au plus tard en 2023. La nécessité d'agir est donc reconnue depuis longtemps !
Bonne intention, mauvaise forme
L'initiative « Eau propre » stipule que seules les exploitations qui nourrissent leur bétail exclusivement avec le fourrage produit sur l'exploitation reçoivent des paiements directs. Les animaux d'élevage reçoivent chaque année entre 10’000 et 20’000 tonnes de pommes de terre. Une valorisation importante en fourrage naturel suisse, notamment avec les patates ne pouvant être mises en vente pour le consommateur. Les pommes de terre invendables pour l’Homme se retrouvaient ainsi tout de même indirectement dans l'alimentation humaine. Avec l'acceptation de l'initiative « Eau propre » des milliers de tonnes de pommes de terre seraient « détruites » dans des usines de biogaz - un non-sens écologique !
Voir la réalité en face
La culture de la pomme de terre est exigeante. Malheureusement, malgré des projets de recherche et une sélection intensive, il n'est pas encore possible de cultiver des pommes de terre sans protection contre la maladie fongique du mildiou. L'agriculture conventionnelle et l'agriculture biologique utilisent toutes deux des produits phytosanitaires pour lutter contre cette maladie. L'adoption de ces deux initiatives restreindrait massivement l'utilisation des produits phytosanitaires pour protéger les pommes de terre et rendrait ainsi leur culture pratiquement impossible. Conséquence : à l'avenir, les pommes de terre proviendront principalement de pays dans lesquels l'utilisation de produits phytosanitaires est autorisée ou ne seront disponibles qu’en quantité limitée en raison des exigences de production élevées. Les problèmes ne sont pas résolus de cette manière, mais seulement exportés !
Renseignements:
Ruedi Fischer, président, tél. 079 270 60 38
Union suisse des producteurs des pommes de terre
Belpstrasse 26
3007 Berne
www.kartoffelproduzenten.ch