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Journée SWISS NO-TILL
Qu’est-ce que l’agriculture de conservation ?
L’agriculture de conservation est un ensemble de techniques culturales destinées à maintenir et améliorer le potentiel agronomique des sols, tout en conservant une production régulière et performante sur les plans technique et économique. Elle est définie par la FAO comme étant un « système cultural qui peut empêcher la perte de terres arables tout en régénérant les terres dégradées ». Cet ensemble de techniques vise une meilleure rentabilité économique à long terme en réduisant le besoin en intrants (engrais, produits phytosanitaires et carburant) sans pour autant les interdire. Cette technique est une des mesures cantonales de réduction des risques liés aux produits phytosanitaires.
Ces techniques reposent sur trois piliers :
- La réduction, voire la suppression du travail du sol. Ne plus retourner et ne plus travailler profondément le sol par des techniques de semis sous litière, de semis en bandes ou de semis directs ;
- Une couverture permanence du sol. Par les cultures, plantes compagnes et couverts végétaux intermédiaires.
- Améliorer la rotation des cultures. Suffisamment longue et variée pour limiter les nuisibles (mauvaises herbe, insectes, maladies), et donc les interventions phytosanitaires.
Comment ça marche ?
Après avoir couvert le sol et réduit l’intensité du travail mécanique, il faut adopter un enchainement de cultures varié et cohérent pour maintenir le sol en bonne santé. La mise en place de ces trois paramètres – couverture des sols, travail minimum du sol et rotation diversifiée – est définie comme une nouvelle pratique agricole : l’agriculture de conservation. C’est une approche cohérente qui permet de réaliser des économies mais également de préserver l’environnement : la consommation de gasoil est diminuée et le sol s’enrichit en carbone sous forme d’humus, grâce aux engrais verts. Ces derniers permettent également de diminuer la consommation d’engrais ainsi que l’érosion grâce à la présence de matière organique en surface.
L’agriculture de conservation à Genève en quelques chiffres
En 2020, l’agriculture de conservation est pratiquée sur plus de 1’000 hectares à Genève. A noter que la moitié des terres cultivées à Genève n’est plus labourée, mais en techniques culturales simplifiées. Le potentiel de séquestration du carbone a été estimé, pour les terres assolées genevoises, à 700'000 t de CO2 si l’on souhaite combler ad minima le déficit de teneur en humus. Sur le terrain, de nombreuses parcelles en agriculture de conservation affichent des taux de séquestration du CO2 atmosphérique très élevées par rapport à l’objectif climatique d’une augmentation de 40/00 par année. Le plan climat genevois ambitionne de séquestrer 15'000 t de CO2 chaque année dans les sols, soit 150'000 t d’ici 2030. Le taux de 150/00 correspondant à ce chiffre est effectivement atteint par des exploitations en agriculture de conservation.
Renseignements :
Nicolas Courtois, info@clutteragrigeneve.ch, 079 776 62 56
François Erard, Directeur, info@clutteragrigeneve.ch, 079 291 02 41