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Manifestation des « Viticulteurs en colère » le 2 décembre 2019 à Berne : ne pas se tromper de message
Elle tient cependant à souligner que les organisations professionnelles et interprofessionnelles, dont en particulier la CIVV, ne restent pas les bras ballants face aux difficultés du marché, au contraire. Tout au long de l’année, elles s’activent pour défendre les intérêts des vins suisses ; durant l’été dernier, soit bien avant que la question des stocks 2018 invendus ne fasse l’objet d’un débat public, elles ont entrepris des démarches auprès des autorités cantonales et fédérales compétentes et des grands distributeurs, en vue de permettre à la viticulture de surmonter cette passe difficile et de créer les conditions d’un meilleur équilibre du marché.
Ces démarches ont porté leurs premiers fruits avec la décision de la Confédération de financer conjointement avec la grande distribution une importante campagne supplémentaire de promotion des vins suisses, qui devrait débuter incessamment. La CIVV est persuadée que c’est en intensifiant les efforts de communication auprès des consommateurs pour mieux mettre en évidence la haute qualité, la grande diversité et l’excellent rapport qualité/prix des vins suisses qu’il sera possible de reconquérir des parts de marché.
Parallèlement, il est attendu de la Confédération qu’elle donne son feu vert à la mise en place d’une réserve climatique propre à garantir une meilleure régulation de l’offre et qu’elle réduise l’incitation au tourisme d’achat en abaissant de cinq à deux litres la quantité de vin pouvant être importée en franchise de taxe.
S’agissant de la manifestation du 2 décembre à Berne, la CIVV considère qu’en ayant pour cible principale une réduction du contingent d’importation, respectivement une augmentation des taxes d’importation, cette manifestation poursuit un objectif irréaliste. En effet, de nombreuses interventions dans ce sens ont déjà eu lieu au Parlement et se sont toutes soldées par un échec, la raison étant qu’il n’existe pas de marge de manoeuvre pour aller dans le sens demandé.
La CIVV craint également que selon la forme que prendra cette manifestation, l’image de la viticulture s’en trouve écornée. Elle invite dès lors celles et ceux qui décideront de se rendre à Berne à faire preuve d’un comportement propre à susciter la sympathie du public, dans un esprit d’échange et d’incitation à la consommation locale, y compris lorsqu’il s’agit du vin. La dégustation de deux bouteilles de vin suisse par habitant et par année en remplacement d’un vin étranger serait suffisante et améliorerait de surcroît le bilan carbone de notre planète.
Renseignements complémentaires :
- Gilles Cornut, président de la CIVV, 079 212 25 61
- Luc Thomas, secrétaire de la CIVV, 079 779 30 83