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Vers des moyens de lutte plus écologiques
L'UE a interdit l'enrobage des semences à l’aide d’insecticides à base de néonicotinoïdes comme le "Gaucho" au 1er janvier 2019. Depuis, les betteraves sucrières ne sont plus protégées de manière systémique, c'est-à-dire pendant plusieurs semaines, contre différents ravageurs. La jaunisse virale BYV (Beet Yellow Virus), trans-mise par les pucerons, s'est dès lors rapidement répandue et a entraîné des pertes de rendement de 30 à 50 % en Suisse occidentale l'année dernière. Entre-temps, de nombreux pays de l'UE ont délivré des autorisations d'urgence pour des produits d’enrobage contenant des néonicotinoïdes. Les autorités suisses ne sont pas entrées en matière sur une demande de la branche allant dans ce sens l'année dernière. Comme alternative, deux insecticides ont été approuvés pour des applications foliaires. La Confédération a également lancé un vaste programme de recherche sur la culture durable de la betterave sucrière qui aborde précisément le volet phytosanitaire. L'initiative cantonale fribourgeoise, dont la préparation date déjà de l’automne 2020, apporte un soutien supplémentaire à ces activités de recherche.
Cette année, le Centre betteravier suisse a mis en place, en collaboration avec les cantons, un service de surveillance et d'alerte pour les pucerons au niveau national. Les insecticides autorisés ont ainsi pu être utilisés de manière ciblée et locale. Des nids de jaunisse virale sont tout de même visibles et les dégâts apparaissent de manière croissante au cours de ces dernières semaines. L'impact sur la quantité et la qualité de la récolte sera étudié ces prochaines semaines. La branche déterminera ensuite la stratégie de lutte contre les pucerons pour 2022.
La branche sucrière suisse s'engage pour une production sucrière durable et écologique. Elle compte sur les résultats du programme de recherche pour plus de durabilité dans la betterave sucrière et espère des méthodes de lutte alternatives. Grâce à l'extension considérable de la sélection variétale, des variétés résistantes pourront être trouvées et cultivées dans les années à venir. C'est pourquoi la FSB et la branche sucrière s'abtiennent actuellement de demander une autorisation d'urgence pour le traitement controversé des semences au "Gaucho".
Communiqué de presse de la Fédération Suisse des Betteraviers
Renseignements :
Josef Meyer, Président Fédération Suisse des Betteraviers FSB, josef.meyer@clutterdomaineducrest.ch , 079 606 10 21
Irene Vonlanthen, Gérante FSB, info@cluttersvz-fsb.ch , 078 815 38 58