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Adhésion de la Suisse à l’Espace économique européen (EEE)
23.07.2012 – Vingt ans plus tard, le «Swissness» vire en tête
Au début des années nonante, pour les milieux politiques et économiques, l'adhésion à la Communauté européenne (CE) était logique. Vingt ans plus tard, les rapports à l'Union européenne ont changé et la Suisse a vécu un profond changement de valeurs. Le "Swissness" a relayé l'europhorie. Selon Roland Huber, «l'UE a perdu de son attrait, devenant même une source d'irritation ». Toujours selon le directeur de Demoscope, «la crise financière de 2008 a consolidé cette évolution, mais l'a aussi un peu atténuée». La Suisse ayant traversé cette période difficile en grande partie sans dommage, cela a contribué à «regonfler l'ego de sa population ». Et le spécialiste de constater qu’ «en plus du conservatisme national, s'implante un certain conservatisme des valeurs». Au début du nouveau millénaire, même les milieux très progressistes se sont détournés de leur conviction en une intégration européenne plus forte. Les chances d'une adhésion sont tombées à zéro. Ces dernières années, le directeur de Demoscope observe cependant un réalisme croissant à propos des possibilités qui s'ouvrent à la Suisse: «Ce n'est pas l'isolement qu'on veut, mais une collaboration dont chacun tire profit.». Selon un récent sondage, seuls 19% de la population souhaitent encore adhérer à l'UE.
Auteur : ats/AGIR
