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Affaire du fongicide Moon Privilege de Bayer
13.10.2015 – Le groupe veut indemniser individuellement les viticulteurs dont les vignes ont été touchées en 2014.
Affaire du fongicide Moon Privilege de Bayer
Le groupe veut indemniser individuellement les viticulteurs dont les vignes ont été touchées en 2014.
(AGIR) - Bayer informe, aujourd’hui dans un communiqué, avoir pris la décision d’«indemniser à bien plaire» les viticulteurs qui ont employé l’année dernière le fongicide incriminé Moon Privilege et qui enregistrent une perte de rendement cette saison. En soulignant que l’entreprise ne peut fournir de renseignements sur les sommes exactes et les cas individuels concrets, Bayer prévoit de faire des offres individuelles de paiement aux viticulteurs, probablement au 1er trimestre 2016. Le groupe précise par ailleurs que «même si la cause n’est pas encore établie avec certitude, les anomalies de croissance des vignes sont en toute probabilité, selon l’état actuel des examens, une conséquence de l’enchaînement de plusieurs circonstances pendant la saison de culture 2014». Les problèmes sont survenus dans la plupart des cas lorsque le fongicide a été appliqué dans les phases finales de croissance des vignes et que la météo était extrêmement pluvieuse, précise Bayer qui continue à travailler, avec le concours d’experts, à la détermination des causes et de ses effets.
Le Président de la Fédération vaudoise des vignerons salue le geste mais précise que ce n’est qu’une étape dans les négociations.
Contacté, François Montet salue ce «geste de bonne volonté» mais estime que ce n’est qu’une première étape dans les négociations en cours. Selon lui, la question est maintenant de savoir selon quels critères et à quelle hauteur les vignerons seront dédommagés. Pour le président de la FVV, le groupe Bayer ne peut en tout cas pas se baser, comme il veut le faire, sur le rendement moyen des récoltes des années précédentes pour chiffrer avec exactitude l’importance des dégâts causés aux parcelles touchées par le Moon Privilege. En effet, les récoltes des années 2014 et 2013 ont, par exemple, été plus faibles que la moyenne, notamment à cause de la météo et de la drosophile suzukii. Par ailleurs, le dossier est loin d’être clos par rapport à d’éventuelles répercussions possibles en 2016 : «Nous allons laisser venir la floraison et ferons le point ensuite», souligne François Montet.
Auteur : AGIR
