Main Content
Agriculture
19.07.2016 – Les jeunes paysans peinent à trouver une exploitation.
(ATS/AGIR) - Le nombre d'exploitations agricoles continue de reculer en Suisse, alors que de nombreux jeunes gens formés cherchent un domaine à reprendre. Ils sont plus de 60 à s'être annoncés auprès du service de contact chargé de faire le lien entre futurs retraités et jeunes repreneurs. C'est le constat de l'Association des petits paysans qui a communiqué ses observations à la presse aujourd’hui à Berne. Pour faire face à cette demande, on compte actuellement une dizaine de paysans prêts à louer ou à remettre leur domaine hors du cercle familial. Comment expliquer que les potentiels repreneurs aient tant de peine à trouver une ferme à exploiter? Leurs difficultés s'expliquent par des obstacles juridiques, financiers et sociaux, indique l'Association des petits paysans. La principale pierre d'achoppement reste toutefois le financement. Quand une exploitation est cédée à un tiers qui n'appartient pas à la famille, c'est sa valeur vénale qui détermine son prix. Or celle-ci est souvent bien supérieure à sa valeur de rendement. Le droit foncier rural présente en outre des lacunes: il n'autorise en principe pas la division des domaines, mais il prévoit des exceptions. Nombreux sont ceux qui recourent à ces règles d'exception, avec pour conséquences des divisions de domaines. Partagés au lieu d'être transmis dans leur intégralité, les domaines ne sont plus viables. Enfin, les paysans qui sont sur le point de cesser leurs activités ne sont pas toujours conscients du fait que la relève existe. C'est pourquoi l'Association des petits paysans veut lancer prochainement une campagne de sensibilisation. Pour qu'un paysan puisse sereinement remettre son exploitation à un jeune repreneur externe à la famille, il lui faut à la fois une bonne dose d'idéalisme, une situation financière saine - absence de dette et retraite assurée - en plus de la compréhension de ses proches, déplore l'Association. Etant donnés les défis auxquels l'agriculture est confrontée en ce moment, le changement générationnel devrait être vu comme une chance, insiste l'Association. Aussi est-il crucial de trouver des solutions constructives pour favoriser la transmission de domaines.
Auteur : ATS/AGIR
