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Agriculture suisse
05.01.2016 – La relève agricole se fait rare, selon l'Union suisse des paysans
(ATS/AGIR) - Un agriculteur suisse de plus de 50 ans sur trois peine à trouver un jeune repreneur pour son exploitation. En cause, une situation économique défavorable, un revenu faible et des conditions de travail difficiles. A cela s'ajoutent 24% d'exploitations pour lesquelles la question de la relève reste incertaine, a déclaré le directeur de l'Union suisse des paysans (USP) Jacques Bourgeois aujourd’hui à Zollikofen (BE) lors de la conférence de presse annuelle de l’USP. Alors que les familles paysannes doivent toujours plus s'appuyer sur une activité accessoire pour subsister, les jeunes se tournent vers d'autres secteurs, où les perspectives sont meilleures. Pour le directeur de l'USP, les objectifs et la mission de l'agriculture fixés dans la constitution sont sérieusement menacés. Il estime nécessaire de créer des conditions cadres permettant aux jeunes d'avoir plus de libertés entrepreneuriales. Si le nombre de diplômes obtenus est passé quant à lui de 900 à 1200 depuis 2003, l'USP note cependant que les diplômés ont souvent suivi une deuxième formation de manière raccourcie ou qu'ils ont effectué une formation de rattrapage. Le taux plus élevé de nouveaux agriculteurs ne suffit pas à combler le changement structurel que traverse le secteur actuellement, déclare Hans Hofer, responsable de la formation professionnelle à l'école d'agriculture Inforama. Les faibles obtentions du diplôme entre 1995 et 2005 se font ressentir aujourd'hui, car les agriculteurs concernés sont désormais en âge de reprendre une exploitation, poursuit l'intéressé. L'USP a également profité de l'occasion pour évoquer son initiative sur la sécurité alimentaire déposée l'an dernier. Le nombre nécessaire de signatures a été atteint en l'espace de trois mois, "un temps record".
Auteur : ATS/AGIR
