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Amélioration de la protection des animaux
08.02.2017 – Les paysans craignent de nouvelles lourdeurs administratives.
(ATS/AGIR) - L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) entend améliorer la protection des animaux en révisant toute une série d'ordonnances. Selon le projet, qui était en consultation jusqu'à mardi, la réglementation pour la mise à mort sera plus stricte et doit permettre d'éviter toute souffrance animale. Ainsi, une personne chargée de la mise à mort doit être explicitement désignée au préalable et tenue pour responsable. Elle doit s'assurer que l’abattage de l'animal est réalisé dans les règles de l'art et que la mort est instantanée. De plus, les abattoirs qui traitent plus de 1000 bovins ou plus de 150'000 volailles ou lapins par an devront désigner un délégué à la protection des animaux. Les abattages de bovins hors des abattoirs autorisés ne seraient plus permis, sauf exceptions, ou pour des abattages d'urgence. Les paysans dénoncent des "chicaneries administratives" parfaitement inutiles. "Ces règles donneront bonne conscience à ceux qui les édictent, mais ne ménagent pas ceux qui doivent les mettre en application", critique Prométerre, l'association faîtière vaudoise de promotion des métiers de la terre. La Suisse connaît déjà une réglementation très pesante dans le domaine vétérinaire, renchérit l'Union suisse des paysans (USP). Les foires exposant des animaux sont également visées par la Confédération. Des abus, rares, ont été médiatisés ces derniers temps, constate l'OSAV. Les organisateurs de telles manifestations seront désormais tenus de s'assurer du respect des règles. Entre autres mesures, les animaux devront être sains et bien nourris pour être admis à la manifestation. Leur bien-être sera contrôlé et documenté deux fois par jour, et ils devront bénéficier obligatoirement de plages de repos. L'OSAV veut encore interdire dans ces foires les enclos à lapins et autres cochons d'Inde accessibles au public ("zoos pour enfants"). Les petits animaux sont stressés par la foule. "On empêchera les enfants des milieux urbains de tisser des liens avec le monde rural en les privant des rares contacts directs avec les animaux de la ferme", regrette Prométerre. Les cantons ayant répondu à la consultation soutiennent globalement le projet de révision. Fribourg et Neuchâtel s'inquiètent toutefois des éventuelles conséquences financières qu'impliquerait la mise en œuvre des nouvelles règles. Ils ne veulent pas passer davantage à la caisse.
Auteur : ATS/AGIR
