Main Content
Anthropologie - Les difficultés environnementales ont forgé le cerveau humain
24.05.2018 – Depuis les Australopithèques jusqu'à Homo sapiens, le cerveau humain n'a cessé de grossir, selon une étude parue dans la revue Nature.
(ATS/AGIR) - Des chercheurs avancent dans la revue Nature que l’évolution du cerveau humain est le résultat des difficultés environnementales que l'être humain n'a cessé de rencontrer aux cours des âges. Comparé à celui de ses prédécesseurs hominidés, le cerveau d'Homo sapiens a plus que triplé. Mais comme pour l'œuf et la poule, il est difficile de déterminer qui est arrivé en premier. L'homme contraint de coopérer avec ses semblables a vu son cerveau grossir, ou un cerveau plus gros lui a-t-il permis de mettre en place des relations sociales et culturelles plus complexes? Pour démêler les causes des conséquences, Mauricio Gonzalez-Forero et Andy Gardner, de l'Université de St Andrews au Royaume-Uni, ont mis au point un modèle permettant de simuler l'évolution du cerveau dans différentes situations (écologiques, sociales, de conflits entre les individus ou entre les groupes ...) et ainsi de mettre en évidence quel contexte aboutit à un cerveau de la taille de celui d'Homo Sapiens.
"Nous avons constaté que le cerveau de l'homme augmente quand ce dernier est confronté à des problèmes dus à son milieu naturel", explique Mauricio Gonzalez-Forero, coauteur de l'étude. Ces difficultés ont forcé notre espèce à constamment trouver de nouvelles solutions pour se nourrir même "dans la vaste savane africaine où l'environnement change de façon saisonnière" ou pour stocker l'eau, conserver et transformer la nourriture, notamment en parvenant à maîtriser le feu. Si les conditions environnementales difficiles semblent être le principal moteur de l'évolution de notre cerveau, il faut y ajouter aussi la capacité d'apprendre des autres ou de nos propres expériences.
"Nos résultats suggèrent que c'est l'interaction entre les difficiles conditions environnementales et la culture qui a déterminé la taille du cerveau humain", conclut Mauricio Gonzalez-Forero.
Auteur : ATS/AGIR
