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Bilan écologique des biocarburants
24.09.2012 – Pas nécessairement meilleur que celui de l’essence…
Seuls très peu de biocarburants présentent un bilan écologique global meilleur que l'essence. C'est le constat d'une nouvelle étude de l'EMPA (Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche), de la station Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART) et de l'institut Paul Scherrer (PSI) qui ont actualisé les critères établis en 2007. Au cours des dernières années, la demande en biocarburants "présumés écologiques" a nettement augmenté dans le monde entier, de même que leur culture, a indiqué lundi l’EMPA. De nouvelles méthodes de production ont été développées pour la seconde génération de biocarburants et parallèlement, les experts en bilans écologiques ont affiné les méthodes d'évaluation de leur bilan environnemental. Si nombre d'entre eux produisent jusqu'à 30% de gaz à effet de serre en moins leur production et leur fabrication causent cependant des nuisances plus élevées que l'essence ou le diesel, en termes notamment d'hyperacidité des sols et d'eaux polluées par l'abus d'engrais. Les chercheurs se sont en outre rendu compte qu'ils avaient sous-estimé en 2007 les effets de la transformation de surfaces naturelles, par exemple le défrichement de forêts tropicales, sur le bilan des gaz à effet de serre. C’est également valable pour la transformation indirecte de terres, c'est-à- dire lorsque des surfaces agricoles existantes sont utilisées pour la première fois pour produire des biocarburants, car cela nécessite de défricher des forêts afin de pouvoir maintenir la production de produits alimentaires ou de fourrage. Depuis juillet 2008, les biocarburants sont exemptés de l'impôt sur les huiles minérales en Suisse s'ils affichent un bilan écologique favorable et sont fabriqués dans des conditions acceptables. En septembre dernier, le gouvernement a estimé qu'il n'est pas judicieux d'accroître les incitations.
Auteur : ATS/AGIR
