Main Content
Biologie: adaptation des plantes
15.01.2016 – Un groupe de chercheurs de l’Université de Lausanne (UNIL) démontre que les plantes adaptent la perméabilité de leurs racines en fonction de leurs besoins nutritifs.
(ATS/AGIR) - Niko Geldner et son équipe, au Département de biologie moléculaire végétale de l’Université de Lausanne (UNIL), ont démontré que les plantes sont capables d'adapter la perméabilité de leurs racines en fonction de leurs besoins nutritifs grâce à une couche cireuse réversible. Leur étude a été publiée dans la revue "Cell". Utilisant pour modèle l’arabette des dames (Arabidopsis thaliana), les chercheurs se sont intéressés plus spécifiquement à l’endoderme, une couche de cellules imperméables situées à l’intérieur de la racine. "Cet endoderme joue un rôle de filtre, laissant passer les éléments nutritifs dont la plante a besoin tout en bloquant les substances dont elle peut se passer ou qui peuvent être toxiques", explique Marie Barberon, première auteure de l’étude, citée dans le communiqué publié jeudi par l’UNIL. Ces découvertes pourraient être d’une grande utilité en agronomie. "Il sera ainsi important d’établir si ces réponses existent chez des espèces de plantes cultivées ou, si tel n’est pas le cas, dans quelle mesure elles pourraient être introduites", projette Niko Geldner."Différents groupes de recherche travaillant sur des plantes cultivées telles que le riz, le maïs ou la tomate se sont d’ailleurs déjà inspirés de nos recherches et étudient avec un plus grand intérêt la barrière endodermique chez ces plantes", conclut le spécialiste. Dans un contexte de dégradation des surfaces agricoles et de réchauffement climatique, l’un des enjeux majeurs pour l’agriculture réside dans l’amélioration du rendement des plantes afin d’assurer les besoins croissants de la population. Or l’augmentation de ces rendements ne peut se faire au détriment de l’environnement ou de la qualité nutritionnelle des aliments. C’est pourquoi il est important de comprendre les mécanismes qui permettent aux plantes d’extraire du sol les éléments indispensables à leur croissance, a souligné l'Université de Lausanne dans le communiqué.
Auteur : ATS/AGIR
