Main Content
Climat et consommation de café
20.07.2015 – L’arabica, une menace pour la forêt tropicale…
(ATS/AGIR) - Le café arabica représente actuellement 70% de la production mondiale. Il est particulièrement apprécié en Europe centrale. Les besoins en nouveaux territoires pourraient encore être accrus à cause d'un ravageur, le scolyte du grain de café, un coléoptère qui à la faveur du réchauffement risque de se répandre sur davantage de plantations et de réduire les récoltes. Avec le réchauffement climatique, la demande d’arabica ne pourra donc être satisfaite qu'en ouvrant de nouveaux territoires au détriment de la forêt tropicale. Dans les zones déboisées, les scientifiques pronostiquent une perte de 35% des espèces de vertébrés menacés qui y vivent ainsi que des émissions accrues de CO2. C'est la conclusion d'une étude de l'EPFZ publiée dans la revue "PLOS ONE". "Le café réagit de manière très sensible à la température et aux précipitations", écrivent Jaboury Ghazoul et Ainhoa Magrach, de l'Institut des écosystèmes terrestres de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Les scientifiques se sont basés sur les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l'ONU. Il en ressort que d'ici 2050, les régions adaptées à la culture du café vont nettement se déplacer. La demande en robusta - espèce comme son nom l'indique plus robuste et contenant plus de caféine - devrait pouvoir être satisfaite sans déforestation supplémentaire, estiment les chercheurs.
Auteur : ATS/AGIR
