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Combien vaut la nature et doit-on payer pour son utilisation ?
16.10.2012 – Agriculteurs ou consommateurs devraient-ils payer pour les services de pollinisation rendus par les abeilles ou pour la pluie en forêt tropicale? Apparemment incongrues, ces questions se posent à l'occasion de la conférence de l'ONU sur la biodiversité en Inde.
"Les services rendus n'ont pas de prix associé, ils ne sont donc pas comptabilisés", constate Neville Ash, directeur de la section biodiversité du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue). Les discussions internationales menées depuis 20 ans pour endiguer l'érosion toujours plus rapide de la biodiversité peinent à se concrétiser en engagements sonnants et trébuchants pour la nature. Ces questions de gros sous sont au coeur de la conférence de Hyderabad (sud), où 160 pays sont réunis jusqu'à vendredi. L'une des approches en vogue ces dernières années consiste à mettre un "prix" sur les services jusqu'ici rendus "gratuitement" par les écosystèmes. Il s'agit, selon ses promoteurs, de permettre à la biodiversité de trouver une place dans les "plans d'exploitation" des entreprises ou les budgets gouvernementaux.
Auteur : ATS/AGIR
