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Congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Honolulu
09.09.2016 – Les droits des autochtones seraient bafoués au nom de l'environnement, selon un rapport de l’ONU
(ATS/AGIR) - D'importantes associations environnementales violent les droits des peuples autochtones en soutenant des projets qui les chassent de leurs domiciles ancestraux au nom de la protection de la nature, dénonce un rapport de l'ONU. "Des projets soutenus par de grandes organisations de protection de l'environnement continuent à déplacer des populations locales de leurs habitations ancestrales", a affirmé Mme Tauli-Corpuz en début de semaine à Honolulu. Si la spécialiste ne cite aucun nom dans son rapport, ces associations "devraient être tenues responsables de ce qui se passe", a-t- elle affirmé à l'AFP en marge du congrès. De son côté, l'ONG Rights and Resources Initiative qui défend les droits des peuples autochtones, donne l’exemple de la région de Chure au Népal qui a été déclarée zone protégée en 2014, sans que les responsables des communautés autochtones, qui représentent 5 millions d'habitants, aient été consultés. A noter que de plus en plus de territoires sont intégrés dans des "zones protégées" et celles-ci ont presque doublé ces vingt dernières années, passant de 9 millions de kilomètres carrés en 1980, à 16 millions en 2000. Ces terres sont particulièrement précieuses, car elles représentent non seulement un quart de la surface des terres mais 80% de la biodiversité de la planète. Si elles finissent souvent par appartenir aux Etats, les associations environnementales sont "celles qui facilitent l'apport d'argent" et peuvent faire pression sur les autorités, explique encore Mme Tauli-Corpuz.
Auteur : ATS/AGIR
