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Consommation de viande
13.04.2016 – Le tourisme d'achat de viande, selon l'Union professionnelle suisse de la viande (UPSV), provoque une baisse de la consommation de viande en Suisse.
(ATS/AGIR) - La consommation de viande par habitant s'est établie à 51,4 kg en 2015, soit une baisse de 1kg par rapport à 2014. Le tourisme d'achat a en revanche connu une nouvelle hausse de 10%, selon l'Union professionnelle suisse de la viande (UPSV). Une étude de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest présentée aujourd’hui à Zurich par l'UPSV démontre en effet que les Suisses achètent entre 8 et 10 kilos de viande par personne et par année de l'autre côté de la frontière, ce qui représente un montant de l'ordre de 1,2 à 1,6 milliard de francs. Depuis l'abandon du cours plancher pour l'euro en janvier 2015, le tourisme d'achat a augmenté de 10% au moins. Pour l'UPSV, la baisse de la consommation est exclusivement causée par le tourisme d'achat. "Elle n'a rien à voir avec une véritable tendance, comme aiment à le prétendre certains milieux". Les professionnels de la viande condamnent d’ailleurs la tendance qui vise à "imposer une mise sous tutelle" des habitudes alimentaires des citoyens "au moyen de directives et d'interdictions". Des jeunes bouchers-charcutiers présents à la conférence de presse ont aussi fait part de leur opposition "au dénigrement croissant" de la viande. Sous la devise "Ne touchez pas à nos assiettes!", l'UPSV demande "que la liberté de choix individuelle des consommateurs et consommatrices soit enfin respectée et protégée". Rolf Büttiker, président de l'UPSV, s'inquiète aussi pour la relève dans les boucheries-charcuteries. En 2015, seuls 350 nouveaux contrats d'apprentissage ont été signés dans une branche qui emploie 24'000 personnes. Le ratio de renouvellement (1,5 %) est jugé insuffisant à moyen terme. La production indigène de viande, quant à elle, est restée presque inchangée en 2015 avec 345'642 tonnes (-0,1%). Le taux d'auto-approvisionnement est de 80%. La part la plus importante de viande indigène est le veau (97,4%), puis le porc (96,4%), le bœuf (80,6%) et la volaille (54,8%).
Auteur : ATS/AGIR
