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Culture du maïs transgénique dans l’Union européenne
30.03.2017 – L'avocat général à la Cour de justice de l'UE (CJUE) demande que l’interdiction de cultiver du maïs transgénique dans l’UE ne puisse être prononcée qu'à certaines conditions.
(ATS/AGIR) – Selon l’avocat général à la Cour de justice de l'UE (CJUE) Michal Bobek, l’interdiction de la culture de maïs transgénique dans les pays de l’Union européenne ne doit être prononcée qu'à certaines conditions. Il doit y avoir un risque vraisemblable et sérieux pour la santé des personnes et des animaux pour justifier des mesures urgentes concernant les aliments et le fourrage issus de la culture transgénique. L’avocat a déposé aujourd’hui à Luxembourg ses recommandations en la matière auprès de la CJUE. A l'origine de cette question: le cas d'un agriculteur italien qui fait l'objet d'une procédure pénale pour avoir planté en 2014 du maïs transgénique MON 810 du géant américain Monsanto, malgré une interdiction de l'Italie. La culture de cette variété de maïs avait été autorisée par l'UE en 1998. Mais le gouvernement italien l'avait interdite en 2013 après la publication, par deux instituts de recherche italiens, d'études critiques sur le sujet. Le tribunal italien en charge de ce cas précis s’est alors adressé à la CJUE. En Suisse, la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) à des fins commerciales est interdite. Lors d'un vote populaire en 2005, les Suisses avaient approuvé un moratoire sur ces cultures. Prolongé à plusieurs reprises, ce moratoire court jusqu'à fin 2017. Après cette date, le Conseil fédéral souhaite permettre aux agriculteurs de cultiver des plantes OGM. Mais les opposants ont d'ores et déjà commencé à s'organiser pour combattre une éventuelle autorisation.
Auteur : ATS/AGIR
