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Détection précoce et enregistrement systématique des polluants organiques dans les sols et les sédiments
25.08.2020 – Des chercheuses et chercheurs d’Agroscope, de l’Eawag et de l’ETH ont mis au point une méthode exhaustive de détection des résidus de polluants organiques dans les sols et les sédiments. Selon les premiers résultats, on trouve également, en plus des substances connues, certaines substances détectées pour la première fois.
« Des dizaines de milliers de substances chimiques sont utilisées quotidiennement dans les ménages et l’industrie. Beaucoup d’entre elles se retrouvent dans l’environnement, que ce soit intentionnellement ou non, mais seules quelques-unes y sont systématiquement détectées » écrit Recherche Agronomique Suisse dans un article.
Des chercheuses et chercheurs d’Agroscope, de l’Eawag (Institut Fédéral Suisse des Sciences et Technologies de l'Eau) et de l’ETH se sont penchés sur ce manque de connaissances dans une étude effectuée sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement.
Produits vétérinaires, antibactériens et fongicides identifiés pour la première fois
Lors d’une première étape, environ 9000 substances chimiques utilisées dans l’industrie et les ménages suisses et leurs principales propriétés ont été rassemblées dans une base de données.
Des modèles ont été utilisés pour estimer lesquels de ces composés étaient susceptibles de pénétrer dans les sols et les sédiments. Cette estimation a donné lieu à une liste d’environ 500 substances organiques halogénées, dont beaucoup sont particulièrement persistantes. La présence d’environ 20% des composés escomptés a été confirmée, dont 34 ont été détectés aussi bien dans les sols que dans les sédiments.
Parmi les substances identifiées pour la première fois figurent le composé niclofolan (produit vétérinaire), le cloflucarban connu pour son action antibactérienne (utilisé en médecine et dans les produits d’hygiène) et le fongicide mandipropamide. En outre, un certain nombre de substances chimiques industrielles, cosmétiques, biocides et des produits phytosanitaires déjà connus ont été détectés.
Cette méthodologie peut servir de base à d'autres études de suivi, poursuit le rapport.
Auteur : AGIR