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Droits des paysans
22.03.2012 – Plusieurs ONG ont critiqué jeudi la position de la Suisse au Conseil des droits de l'homme à la suite d'un débat sur les droits des paysans.
La Suisse s'est prononcée contre un nouvel instrument juridique pour la protection des paysans. Un groupe d'experts de l'ONU et huit Etats ont estimé nécessaire ce nouvel instrument, réclamé depuis des années par le mouvement paysan international Via Campesina. La Suisse a pour sa part affirmé que le droit international en la matière est suffisant. "Une position particulièrement cynique, si l'on songe que la Suisse a précisément refusé de signer le protocole facultatif permettant de mettre en oeuvre les droits existants", a affirmé Ester Wolf, responsable pour le droit à l'alimentation à Pain pour le Prochain. Les ONG, dont également Uniterre, Action de Carême et Swissaid, ont souligné qu'un point important qui devrait figurer dans la future déclaration de l'ONU pour la protection des droits des paysans est la reconnaissance de leurs droits sur leurs semences traditionnelles. Une condition sine qua non pour la survie de la petite paysannerie dans les pays du Sud, selon les ONG. Action de Carême, Pain pour le prochain, Swissaid et Uniterre rappellent que le meilleur moyen de combattre la faim passe par un appui à la petite paysannerie. Une résolution doit être soumise au Conseil en juin demandant la rédaction d'une déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans.
Auteur : ATS/AGIR
