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Eleveurs de rennes en Sibérie
03.04.2017 – Face à l’exploitation pétrolière, ils éleveurs nomades craignent pour la survie de leur activité traditionnelle et ancestrale…
(ATS/AGIR) - Les Sopotchine voient depuis bien longtemps les puits de pétrole gagner du terrain sur les terres de Sibérie où ils élèvent des rennes depuis des générations. Désormais, ils craignent pour la survie même de leur activité. "Tout notre territoire abrite du pétrole", constate Stepan Sopotchine, 26 ans. "Au sud, Loukoïl nous demande de nous déplacer vers le nord. Et au nord, Gazprom Neft se développe et nous demande de partir vers le sud...", déplore ce père de deux jeunes enfants. Depuis des décennies, la famille Sopotchine déplace en avril son troupeau de 250 bêtes vers le nord moins boisé, où la neige fond plus vite et où les femelles en gestation trouvent de l'herbe fraîche. Cette année, engins de chantier et camions chargés de tuyaux s'activent sur les lieux. Et ce cas n'est pas isolé dans la région où la production de pétrole profite à l'économie russe mais perturbe modes de vie traditionnels et écosystèmes fragiles. Et même si la loi donne théoriquement la priorité aux minorités autochtones sur ces terres qui les font vivre, dans la pratique elles se trouvent démunies face aux projets pétroliers qui reçoivent le feu vert de Moscou sans leur accord.
Auteur : ATS/AGIR
