Main Content
Estivage ovin dans les pâturages tournants
17.10.2012 – La viande est de meilleure qualité mais les coûts de logistique, plus élevés
La viande des ovins constamment surveillés et qui paissent dans des prairies différentes pendant l'été est souvent meilleure, conclut une étude qui vient d'être publiée dans son intégralité. Cette dernière a été financée par Agridea, la Fédération suisse de l'élevage ovin, Pro Natura, le WWF Suisse ainsi que par plusieurs offices fédéraux. Elle a permis d’analyser la viande de quelque 80 ovins castrés, de deux races, répartis dans des systèmes de pâturages différents, après neuf semaines d'estivage. Pour les propriétaires, il reste néanmoins difficile de supporter les coûts des pâturages tournants et du salaire des bergers. "La viande des agneaux mangeant de l'herbe fraîche dans plusieurs pâturages est plus tendre et plus abondante que celle des ovins qui paissent au même endroit durant l'été", explique à l'ats Cornel Werder, le coordinateur de l'étude. Elle est en outre mieux équilibrée en gras. Le type d'herbe ingurgitée influe aussi sur sa qualité. Pour l'ingénieur agronome et conseiller en économie alpine, les effets positifs sur la qualité et l'abondance de la viande des pâturages tournants constituent une raison de plus pour les soutenir. "Ce système devrait s'étendre à toutes les régions de Suisse qui peuvent l'accueillir", estime-t-il. Pour qu'il vaille la peine de payer des bergers permanents, les auteurs de l'étude ont conclu qu'il fallait disposer d'un troupeau d'au moins 1000 ovins. Car, de 300 à plus de 1000 bêtes, le salaire d'un berger ne passe en moyenne que de 150 francs par jour à 330 francs.
Auteur : ATS/AGIR
