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Etude sur la biodiversité
01.12.2016 – L'exploitation intensive en Allemagne nivelle les écosystèmes localement mais également au niveau suprarégional.
(ATS/AGIR) - Une étude de l'Université technique de Munich et de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) révèle que l’agriculture intensive ne se contente pas de décimer la biodiversité localement mais aussi à l'échelle suprarégionale. Au final, les espèces qui survivent sont partout les mêmes. L'équipe de chercheurs a analysé plus de 4000 espèces vivantes sur plus de 150 parcelles de terrain agricole en Allemagne. Pour la première fois, ils ont pris en compte autant les animaux que les organismes au sol, bactéries, champignons et myriapodes. Avec une exploitation intensive, la diversité de toutes ces espèces a reculé partout, même sur des prairies séparées entre elles et le paysage est devenu plus monotone, indiquent les chercheurs dans la revue spécialisée Nature. "A l'échelle suprarégionale, une exploitation modérée des prairies réduit déjà les communautés d'espèces à quelques espèces peu exigeantes", indique l'étude publiée mercredi. Celle-ci souligne aussi qu’en Suisse, les exploitations agricoles fonctionnent plutôt de manière extensive. La politique agricole fédérale encourage du reste depuis des années une telle forme de production, notamment via les paiements directs.
Auteur : ATS/AGIR
