Main Content
Evolution du climat
23.07.2015 – L'agriculture suisse doit se préparer à adapter sa production.
(ATS/AGIR) - Même un fléchissement de la canicule ne sera pas en mesure de limiter les dégâts aux cultures où il n'a pas été possible d'irriguer, affirme l'Office fédéral de l'agriculture. Les agriculteurs doivent donc se préparer à adapter leur production à l'évolution du climat. Bien des communes ont déjà interdit l'irrigation, constate l'institut agricole Agroscope aujourd’hui dans un communiqué. Or là où il n'a pas été possible d'irriguer, les pertes de rendement et la pénurie de fourrage ne peuvent plus être évitées. Une situation qui rappelle celle de 2003 quand l'agriculture suisse avait subi des pertes économiques estimées à un demi-milliard de francs. Or les calculs effectués à l'aide de modèles climatiques indiquent qu'en raison du changement climatique la fréquence de situations critiques augmentera en Suisse. Des adaptations sont donc indispensables, souligne Agroscope. D'une part on peut viser à l'amélioration de l'infrastructure d'irrigation. Et Agroscope de recommander l'accès à des réserves d'eau abondantes et l'utilisation de méthodes d'irrigation plus efficaces, tout en limitant l'exploitation des petits cours d'eau. S'il n'est pas possible d'améliorer l'irrigation, Agroscope conseille en amont un travail conservateur du sol permettant d'améliorer la rétention d'eau sur les surfaces cultivées. Les agriculteurs pourraient choisir des variétés ayant de plus faibles besoins en eau et tolérant mieux la chaleur. Ils pourraient aussi avancer la période de croissance des cultures aux mois plus frais en semant plus tôt, ou encore recourir à des cultures d'automne plutôt qu'à celles de printemps. En matière de détention animale, Agroscope recommande par exemple de recourir plus souvent à la pâture nocturne, ou même de déplacer le bétail dans des régions situées en altitude. Dans les situations où de telles adaptations ne sont pas envisageables, de nouvelles possibilités d'assurer les pertes de revenus dues à la sécheresse sont actuellement à l'étude et seront proposées à l'avenir, affirme Agroscope.
Auteur : ATS/AGIR
