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Fabrication du Toblerone
31.07.2015 – Le célèbre chocolat sera toujours produit à Berne, malgré le projet Swissness.
(ATS/AGIR) - Mondelez, le producteur du Toblerone, continuera à fabriquer le célèbre chocolat à Berne, malgré le projet de loi Swissness. Daniel Meyer, patron du groupe américain en Suisse, l'a assuré dans une interview à la Berner Zeitung de ce jour. Il réclame toutefois des conditions cadres équitables pour l'achat des matières premières. Selon les lois Swissness adoptées par le Parlement, les denrées alimentaires prétendant à un label Swiss made doivent contenir au moins 80% de matières premières helvétiques. Pour Toblerone, cela pose problème en raison des prix élevés dans le pays. "Actuellement, nous respectons tout juste ce taux, mais je ne sais pas si nous pourrons encore y parvenir à moyen terme. A cause du franc fort et des prix élevés des matières premières, la situation des exportateurs de produits alimentaires est devenue plus dramatique que ce qu'on veut bien admettre au Palais fédéral", souligne Daniel Meyer. Environ 97% de la production de Toblerone est vendue à l'étranger, dans une large mesure en Europe. Suite à la chute de l'euro ces dernières années, la marque a dû considérablement augmenter ses prix dans la zone euro et ses ventes se sont par conséquent repliées. La capacité d'exportation de fabricants de denrées alimentaires suisses est ainsi remise en question. "Cela tient notamment au fait que nous devons acheter nos matières premières - lait et sucre - sur un marché agricole suisse confiné et donc corrélativement cher", poursuit Daniel Meyer. Toblerone souhaiterait continuer à recevoir au moins 80% de ses matières premières en provenance de Suisse, mais à des prix inférieurs, relève Daniel Meyer dans la Berner Zeitung. "On pourrait imaginer que la Confédération modifie le système de la loi chocolatière. Actuellement, celui-ci nous reverse des millions, que nous devons ensuite transmettre aux agriculteurs". Il serait plus simple que l'argent soit directement versé aux agriculteurs, afin qu'en contrepartie, ceux-ci puissent vendre moins cher leurs produits, pour autant qu'ils soient destinés à l'exportation, suggère Daniel Meyer.
Auteur : ATS/AGIR
