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Flagrant délit de littering…
09.06.2015 – Verbaliser ne réglera pas le problème des déchets sauvages.
(ATS/AGIR) - Laisser traîner les restes d'un pique-nique dans un parc, jeter sa cigarette par terre ou abandonner sa cannette de soda dans un champ pourrait coûter à l'avenir jusqu'à 300 francs. La mesure, jugée difficile à appliquer, est soutenue du bout des lèvres. Si cette mesure répressive est saluée par la plupart des participants à la consultation, qui s'est terminée hier, coller des amendes ne saurait venir à bout des déchets sauvages, estime la plupart d'entre eux. L'initiative parlementaire lancée par Jacques Bourgeois, directeur de l'Union suisse des paysans (USP), est la première à passer la rampe au niveau national. La hausse des incivilités y est sans doute pour quelque chose. Les agriculteurs se donnent beaucoup de mal pour ramasser les déchets avant de pouvoir faucher leurs prés, souligne l’USP. Près d'une dizaine de propositions allant dans ce sens, lancées par tous les bords politiques, ont été précédemment déposées sans succès au Parlement, a précisé à l'ats Sandra Helfenstein, porte-parole de l'USP. Jusqu'ici, la question du littering est restée cantonnée au niveau cantonal et communal. La Fondation pour la pratique environnementale en Suisse (PUSCH) estime de son côté que les mineurs ne devraient pas être mis à l'amende, même dans les écoles où le littering est un problème. Comme l'association des communes suisses, elle plaide pour davantage de prévention et de mesures éducatives et considère que la répression n'a guère fonctionné dans les communes qui la pratiquent.
Auteur : ATS/AGIR
