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France: affaire Lactalis
15.01.2018 – La sécurité sanitaire n'est pas négociable, déclare le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
(ATS/AGIR) - Après l'affaire de la contamination à la salmonelle d'un lait pour bébé de Lactalis, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a estimé aujourd’hui que la sécurité sanitaire des consommateurs n'était "pas négociable". "Que chacun mesure bien ses responsabilités dans cette affaire, Etats, industriels, distributeurs, ou plateformes de distribution", a-t-il souligné. Le ministre a indiqué avoir reçu dans la matinée des associations de consommateurs et des représentants des familles touchées par la crise et a par ailleurs annoncé qu'il allait réunir mardi le Conseil national de la consommation pour réfléchir à "une amélioration des procédures de retrait et de rappel, sur la base d'un diagnostic approfondi". Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France - dont 18 avaient été hospitalisés - après avoir consommé un lait ou un produit d'alimentation infantile Lactalis infecté par la salmonelle, selon un nouveau bilan au 11 janvier. Ils vont tous "bien", selon l'agence sanitaire Santé publique France. Un nourrisson a également contracté la salmonellose en Espagne et un autre cas reste à confirmer en Grèce. Le PDG du groupe français, Emmanuel Besnier, a promis d'indemniser toutes les familles touchées. Cela n'a pas convaincu l'Association des familles, qui s'interroge sur le rappel de 12 millions de boites dans 83 pays. Une enquête préliminaire a été ouverte pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui". Lactalis s'est vu reprocher d'avoir manqué de transparence et tardé à réagir après la détection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d'auto-contrôles réalisés en août et novembre. Cette contamination, qui concernait seulement l'environnement du site et non les produits, n'a été révélée au public que début décembre. C'est ensuite le rappel des lots de lait infantile en trois étapes en décembre qui a semé la zizanie. Le retrait s'est par ailleurs révélé incomplet, certains distributeurs ayant continué à vendre des produits potentiellement contaminés pendant encore plusieurs semaines.
Auteur : ATS/AGIR
