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Gaspillage alimentaire
23.04.2015 – Tirer profit des déchets est à la mode.
(ATS/AGIR) - Tandis que la lutte commerciale contre le "foodwaste" explose en Suisse alémanique, les Romands restent fidèles à la récupération traditionnelle des aliments, à l'image des associations caritatives. Ces différences d'approche s'expliquent par le facteur culturel. Pour Baptiste Marmier, responsable de "Table Suisse", une organisation qui s’engage contre le gaspillage alimentaire depuis près de quinze ans en distribuant gratuitement des denrées invendues en grandes surfaces aux personnes dans la précarité, les Alémaniques ont un autre comportement face aux déchets que leurs voisins romands. Ils sont sous forte influence de l'Allemagne, bien plus avancée que la France dans ce domaine. "Nous avons toujours été en retard", dit-il et donne l'exemple de la taxe au sac, qui existe depuis plus de vingt ans outre-Sarine, alors que la plupart des cantons romands l'ont acceptée il y a peu. Les Alémaniques semblent ainsi plus enclins à payer pour le recyclage des déchets. En Suisse romande, les milieux alternatifs, souvent estudiantins, s'emparent peu à peu de la tendance anti-gaspillage alimentaire. Leur engagement est avant tout social. L'association alternative étudiante durable (AED) de l'Université de Neuchâtel distribue à l'œil deux fois par semaine des denrées disqualifiées sur le campus. Elle organise aussi régulièrement des "disco soupes", sortes de soupes populaires publiques faites avec des légumes difformes et servies sur fond musical. Le concept est né en Allemagne et également répandu en France. Unipoly, l'association des étudiants de l'Université de Lausanne et de l'EPFL engagée dans le développement durable, a lancé sa première disco soupe lors du dernier Comptoir Suisse.
Auteur : ATS/AGIR
