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Génétique et recherche agronomique
04.07.2016 – L'Inra en France, père du veau cloné Marguerite, a renoncé à cette technique.
(ATS/AGIR) - En France, l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), qui s'est illustré en faisant naître en 1998 Marguerite, le premier veau européen cloné à partir d'une cellule différenciée, a cessé depuis 2011 d'utiliser cette technique. Il lui préfère l'efficace sélection génomique. Apparue il y a quelques années, cette dernière méthode permet de consulter la carte d'identité génétique des animaux d'élevage dès leur naissance. "Grâce à une simple prise de sang et à une série de marqueurs, on peut prédire leurs performances futures", déclare à l'AFP le président de l'Inra, François Houllier. "Pour les bovins, le bouleversement de la sélection génomique a rebattu les cartes", affirme-t-il. "Cela a été une révolution. Le clonage est devenu nettement moins intéressant pour la sélection", dit-il. Les débats éthiques sur le clonage animal et l'hostilité persistante des consommateurs ont également freiné les ardeurs de l'Inra concernant l'utilisation du clonage. L'Inra compte encore 18 clones bovins, âgés de 5 à 14 ans, essentiellement de race laitière Prim'Holstein. Ils servent à la recherche, notamment pour étudier les processus de vieillissement, avec des retombées possibles sur la connaissance en médecine humaine, indique Jean-Louis Peyraud, chercheur à l'INRA.
Auteur : ATS/AGIR
