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Impacts environnementaux de la viande de bœuf
23.06.2016 – Agroscope publie une étude sur les impacts environnementaux déterminés par l’indice de consommation des fourrages.
(AGIR) - Dans une étude faite à la demande de Micarna SA, Agroscope a comparé les impacts environnementaux de la viande de bœuf de pâturage avec ceux de la viande issue de l’engraissement de gros bétail selon les directives des prestations écologiques requises PER et du label Terra-Suisse d’IP-Suisse. Tandis que la viande de bœuf Terra-Suisse affichait des impacts environnementaux moyens, ceux de la viande de pâturage étaient nettement plus élevés. Ces résultats, explique Agroscope aujourd’hui dans un communiqué, sont dus à la plus grande consommation d’aliments qui va de pair avec un affourragement extensif et une croissance plus lente. Tandis que les bovins issus de l’engraissement de gros bétail selon les directives PER atteignent leur poids d’abattage en environ 15 mois, les bovins engraissés au pâturage ont besoin de plus de vingt mois pour atteindre le même poids. Par conséquent, les animaux consomment davantage de fourrage et émettent également davantage de méthane. Du fait de leur détention extensive, précise Agroscope, les animaux causent certes moins d’impacts environnementaux par jour mais la production du produit fini, à savoir un kilogramme de viande, représente en définitive une charge plus lourde pour l’environnement. Les résultats de cette étude permettent de faire ressortir les forces et les faiblesses des différents systèmes ainsi que les potentiels d’amélioration. Agroscope précise qu’il en va différemment dans la production laitière. Et d’expliquer que, contrairement à la viande bovine, les pertes de productivité enregistrées avec le lait peuvent être compensées grâce à une réduction de la production fourragère. En outre, le lait suisse, grâce à des conditions topographiques favorables, et grâce notamment à la bonne croissance des herbages et la faible utilisation des concentrés, affiche des impacts environnementaux plus avantageux que le lait des pays voisins. Ces résultats, conclut Agroscope, montrent qu’il est nécessaire de différencier l’impact de la détention de bovins basée sur les herbages suivant le produit viande ou lait.
Auteur : AGIR
