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Le lynx a été réintroduit en Suisse il y a 40 ans
28.02.2018 – Aujourd’hui, quelque 300 individus ont élu domicile dans les forêts helvétiques, informe l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) dans un dossier.
(AGIR) - Il y a 40 ans, le lynx a été réintroduit en Suisse avec succès. Aujourd’hui, notre pays abrite une population stable de quelque 300 lynx (jeunes compris). Soit environ 200 individus dans les Préalpes et les Alpes et environ 100 dans le Jura. Au niveau européen, le lynx demeure toutefois menacé, informe l’Office fédéral de l’environnement dans un dossier publié aujourd’hui. La préservation à long terme de cette espèce en Europe nécessite donc un développement de ses effectifs et une coopération entre pays, souligne l’OFEV qui précise que «la Suisse porte une responsabilité particulière en matière de conservation dans l’espace alpin».
Afin de soutenir la création de nouvelles populations et les échanges entre populations, la Suisse s’engage donc dans des projets de réintroduction du lynx en Italie, Autriche ou Allemagne. À cette fin, souligne le dossier, des lynx sont capturés en Suisse et déplacés. Les relations entre les populations isolées de lynx sont également nécessaires pour des raisons génétiques. Elles garantissent en effet le maintien à long terme de populations de lynx saines. Grand chasseur de petits ongulés, comme les chevreuils et les chamois, le lynx se trouve au sommet de la chaîne alimentaire et comble une niche écologique. Il assume un rôle important dans l’écosystème en régulant les populations de petits ongulés, favorisant ainsi le rajeunissement naturel de la forêt.
«Le lynx n’a pas toujours bonne réputation, si bien que certains individus sont abattus de manière illégale», remarque l’OFEV. Et le dossier d’expliquer que «des conflits avec l’homme surviennent principalement lorsque les félins attaquent des chèvres ou des moutons ou lorsqu’ils sont présents en forte densité dans un même lieu, ce qui a pour conséquence de réduire énormément les populations de gibier. Selon les estimations, précise l’OFEV, entre 20 et 50 animaux de rente sont tués par le félin chaque année. Mais il qualifie ce type de prédation «rare». À titre de comparaison, précise-t-il, «plus de 4000 moutons meurent durant chaque période d’estivage en raison de chutes, de maladies ou de la foudre». Et d’ajouter que «les pouvoirs publics dédommagent les dégâts causés au bétail par le lynx». Dossier à découvrir sur:
https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/biodiversite/dossiers/le-lynx.html
Auteur : AGIR
