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Libre-échange
08.03.2016 – Commerce Suisse presse Berne de s'amarrer au TTIP.
(ATS/AGIR) - Les négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) sur le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) vont bon train et Commerce Suisse demande que Berne s'amarre au plus vite au futur traité. L'organisation faîtière craint sinon un recul allant jusqu'à 15% des exportations, selon ses propres estimations. Les représentants du secteur du commerce se préoccupent aussi de l'avenir politique du traité. "En cas de victoire d'un Donald Trump aux visées protectionnistes, il faut s'attendre à un gel de l'accord", s'est inquiété aujourd’hui devant les médias à Zurich Kasper Engeli, directeur de l'organisation. Les partenaires du TTIP englobent à eux deux près de la moitié de l'économie mondiale. Ils absorbent les deux tiers du commerce extérieur helvétique. Et alors que le 12e cycle de négociations sur le TTIP vient de se clore fin février à Bruxelles, l'UE serait prête à renoncer à la quasi-totalité des droits d'importation sur les marchandises américaines, à l'exception de la plupart des produits agricoles. Aujourd'hui, la moitié des produits échangés sont soumis à des droits de douane d'environ 2%, rappelle Commerce Suisse. Sans adhésion de la Suisse, l'organisation faîtière table donc sur une hausse des prix à l'importation et à la consommation en Suisse. D'une part, les certifications, pour les entreprises locales, seront plus onéreuses et d'autre part, les produits européens et américains auront un avantage concurrentiel sur les produits indigènes, selon elle. Au contraire, les exportations vers les Etats-Unis profiteront du texte, assure Commerce Suisse. Kasper Engeli exhorte donc le secteur agraire à l'ouverture. "Grâce à la protection assurée par les appellations d'origine contrôlée et le meilleur accès au marché, les produits de pointe suisses, tels que le fromage, la viande des Grisons, le chocolat ou les produits laitiers, ont beaucoup plus de facilité pour s'établir sur le marché américain", affirme-t-il.
Auteur : ATS/AGIR
