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Libre-échange: CETA
19.10.2016 – La Wallonie refuse de donner son feu vert à la Belgique pour l’approbation, d'ici la fin du sommet européen, du traité de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Canada (CETA).
(ATS/AGIR) - Le chef du gouvernement de la région belge de Wallonie a exclu aujourd’hui de donner son feu vert à la Belgique pour qu'elle approuve le CETA, traité de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Canada, d'ici la fin du sommet européen vendredi. Il a en outre réclamé une "réouverture" des négociations. "On ne pourra pas signer d'ici vendredi. Ce n'est pas raisonnable. Je crois qu'il faut dire les choses clairement", a déclaré Paul Magnette sur la radio publique belge RTBF. "Ce n'est pas parce que les Canadiens sont nos amis que nous devons tout accepter", a ajouté Paul Magnette, dont l'intransigeance menace de déclencher une crise avec le Canada et soulève des interrogations sur la capacité des 28 à négocier à l'avenir des traités commerciaux avec des pays comme les Etats-Unis ou le Japon. Le chef du gouvernement wallon a toutefois reconnu que les intenses discussions des derniers jours ont permis d'engranger des "vraies avancées", même si elles ne sont pas suffisantes à ses yeux et qu'on ne peut pas lui donner, comme l'a fait la Commission, "trois jours pour accepter". Il s'est réjoui cependant que les Etats membres de l'UE puissent, selon les derniers textes qui circulent, continuer à "légiférer" dans le domaine social et environnemental sans risquer de devoir payer des indemnités aux multinationales qui se sentiraient lésées par ces règles. En revanche, il a pointé du doigt "un mécanisme d'arbitrage" n'offrant pas de garanties suffisantes, la "clause de sauvegarde" qui protège les agriculteurs canadiens mais pas leurs homologues européens en cas de distorsion des marchés, ou encore la possibilité pour des entreprises américaines ayant des activités au Canada de profiter du traité pour bénéficier des avantages prévus dans le CETA. "Il est très important de faire passer l'accord et nos services travaillent d'arrache-pied", a plaidé de son côté le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen.
Auteur : ATS/AGIR
