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Loi chocolatière
19.01.2017 – Les dispositions pour remplacer la loi chocolatière ne font pas l’unanimité.
(ATS/AGIR) - La solution pour remplacer la loi chocolatière proposée par le Conseil fédéral ne fait pas l’unanimité, selon les milieux consultés jusqu'à ce jour. Plusieurs agriculteurs trouvent notamment les compensations financières insuffisantes. Certains craignent aussi que les aides ne profitent plus entièrement à l'industrie de transformation. Actuellement, la Confédération octroie près de 95 millions de francs à quelque 80 sociétés agroalimentaires au titre d'aide à l'exportation. A l'avenir, ce ne sera plus que 68 millions par année distribués non plus aux transformateurs mais directement aux producteurs de lait et de céréales. Pour l'Union suisse des paysans (USP) notamment, ce montant n'est pas réaliste. Il exige le même niveau d'aides que ce que le Parlement a décidé ces dernières années dans le cadre de la loi chocolatière, soit 94,6 millions. L'USP veut même que ce montant soit inscrit noir sur blanc dans la loi. La suppression des contributions à l'exportation touche presque 7% de la quantité totale de lait suisse et 11% de la quantité de céréales panifiables, rappelle son directeur Jacques Bourgeois. Il est essentiel que les aides soient maintenues à leur niveau actuel afin de conserver ces débouchés à l'étranger, ajoute le conseiller national (FR). Le désengagement de l'Etat au profit des acteurs de la branche suscite aussi la méfiance. La manne serait en effet répartie à raison de 4 centimes par litre de lait et 4 francs par quintal aux producteurs. Ces montants alimenteraient ensuite un fonds destiné à l'industrie de transformation. "Cette solution se ferait sur une base purement privée entre les producteurs et les interprofessions du lait et des céréales", explique Jacques Bourgeois. L'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a obtenu la fin de la loi chocolatière, a donné aux Etats partie jusqu'en 2020 pour se mettre en règle.
Auteur : ATS/AGIR
