Main Content
Lutte contre la drosophile suzukii
06.01.2017 – Filets et farine de pierre seraient efficaces pour protéger les cultures contre l’insecte ravageur, selon les recherches coordonnées par Agroscope.
(ATS/AGIR) - Pour protéger les cultures de la drosophile suzukii, plusieurs mesures ont montré leur efficacité. Des filets aux mailles serrées ont éloigné les mouches des cerisiers, mais pas uniquement. Pour les baies et les vignes, une poudre minérale semble fonctionner. La station fédérale de recherche Agroscope coordonne les études pour lutter contre cet insecte, qui infecte notamment les abricots valaisans, les cerises bâloises et les vignes de tout le pays. Le centre agricole d'Ebenrain à Sissach (BL) a présenté les résultats de diverses méthodes pour s'en protéger. Deux systèmes se sont montrés clairement efficaces: des filets dont les mailles ont une taille maximale de 1,2 millimètre; et le minéral argileux kaolin, a expliqué le chef du projet du centre bâlois Andreas Buser. Les répulsifs et les insecticides n'assurent pas une protection suffisante. De nombreuses questions restent cependant ouvertes. Les arbres fruitiers haute tige présentent par exemple un défi pour les chercheurs. Ils sont importants pour la biodiversité mais lorsqu'ils sont attaqués par les nuisibles, ils rapportent peu aux agriculteurs et menacent les cultures voisines. Par ailleurs, certaines études se poursuivent afin de trouver une solution pour éloigner des fruits les drosophiles qui ont passé sous les filets. Les chercheurs doivent aussi encore examiner si le kaolin a un effet curatif, s'il peut localement arrêter la propagation de l'infection. Les ennemis naturels, comme les guêpes parasitoïdes, sont également des solutions étudiées. Les pièges à insectes dans les cultures et aux environs, tout comme le décompte des fruits dans lesquels se trouvent des œufs, ont montré les préférences de la suzukii. En 2016, les cerises étaient tout en haut du menu des drosophiles; 14,7% des fruits ont pourri. Suivent diverses baies, avec 4,4% de fruits endommagés et les vignes avec 3,3%.
Auteur : ATS/AGIR
