Marché du bois suisse

04.05.2016 – Les scieries, un marché de proximité en perdition selon l'association Industrie du bois Suisse romande (IBSR)

(AGIR) - Les difficultés économiques rencontrées par l'industrie du bois en 2015 ont été énormes, souligne aujourd’hui dans un communiqué l'association Industrie du bois Suisse romande (IBSR) qui regroupe les propriétaires de scierie de Suisse romande. La concurrence avec les marchés allemand, autrichien et des pays de l’Est s’est encore intensifiée, entrainant la disparition de nombreuses scieries. Dans son récent rapport d’activités 2015, Gaspard Studer, président d’IBSR, lance donc un signal d’alarme à toute la filière du bois. L’industrie du bois suisse, précise-t-il dans le communiqué, comptait en 1960 plus de 2550 scieries, contre 230 aujourd’hui. Au niveau romand, en 2002, on comptait 90 scieries actives contre 50 aujourd’hui, soit une diminution de 44%. « Des chiffres qui font froid dans le dos », selon Gaspard Studer, qui estime que cette situation a été aggravée par la suppression du taux plancher par la BNS. « Etant donné l’évolution du marché du bois suisse, c’est toute la filière du bois (forestiers, transporteurs, scieurs, charpentiers et menuisiers) qui pourrait en subir les conséquences, selon Clément Castella, secrétaire général d’IBSR. L’argument économique n’est pas le seul. Les acteurs de la filière bois doivent, aujourd'hui plus qu'hier promouvoir la qualité et la valeur et écologique du bois suisse, a cependant relevé Gaspard Studer dans son rapport. Et le président d’IBSR de rappeler enfin que la mobilisation de matière première suisse permet à l’industrie du bois de remplir les tâches d’entretien et de protection du paysage qui lui incombe.

Auteur : AGIR