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Marché du lait
19.04.2017 – Les producteurs suisses de lait ont tenu leur assemblée à Berne.
(ATS/AGIR) - Revenant sur les hauts et les bas de l'année écoulée, le président de la Fédération suisse des producteurs de lait (FPSL) a aussi évoqué les enjeux de 2017. Ceux-ci sont d'abord d'ordre financier. "Le budget 2018 constitue une fois encore un défi", a déclaré Hanspeter Kern, selon la version écrite de son allocution prononcée aujourd’hui à Berne devant les 160 délégués. Le maintien des 95 millions de francs alloués à la "loi chocolatière" est particulièrement important pour assurer l'écoulement de 11% du lait d'industrie. "Si nous y parvenons, nous aurons posé d'importants jalons afin d'obtenir, plus tard, le transfert de cette enveloppe financière au budget alloué à l'agriculture", a ajouté le président de la FPSL qui se déclare satisfait de la "bonne solution" trouvée pour remplacer cette loi. Le projet soutenu par les producteurs de lait a été soumis en décembre au Conseil fédéral qui doit se prononcer à l'intention du Parlement dans le courant de cette année. La prise de position sur le train d'ordonnances relatives notamment au bien-être animal, actuellement en consultation, est aussi un point fort du programme annuel de la FPSL. Cette dernière présentera ses revendications début mai aux médias, ensemble avec les producteurs de viande, les protecteurs des animaux et l'Union suisse des paysans, là encore dans un souci d'unité. A l'instar de leur président, les producteurs de lait sont conscients de l'importance du bien-être animal dans l'image qu'a le lait auprès des consommateurs, au même titre que les notions de distance de transport et de fabrication des produits de manière naturelle. La préservation de notre agriculture traditionnelle entre également en ligne de compte pour près de 80% des consommateurs, selon un sondage mené l'an dernier par la fédération. Il apparaît dans cette enquête que les Suisses sont prêts à payer plus cher pour des produits indigènes de qualité. Il faut donc garantir les ventes en cultivant les atouts du lait. "La Suisse vit de cette image de petites exploitations artisanales disséminées dans un magnifique paysage. Gardons cette ouverture afin de préserver les spécificités de notre agriculture", affirme Hanspeter Kern. Et la situation se présente plutôt mieux aujourd'hui qu'au début 2016. "Nous devions alors encore nous battre avec des volumes très élevés qui devaient être réduits de 3%. Aujourd'hui, on se retrouve avec des stocks de beurre à un niveau normal", sachant qu'ils représentent un des indicateurs principaux de l'état de santé du marché laitier. Les quantités de lait livrées sont elles toujours inférieures à celles des premiers mois de l'an dernier, se félicite la FPSL. La situation reste bien évidemment très tendue, surtout pour le lait de centrale. "Nous devons prendre toutes les mesures pertinentes, tant sur le plan politique que du marché, pour l'améliorer", déclare le président.
Auteur : ATS/AGIR
