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Marché laitier
29.06.2017 – Les perspectives d'avenir de l'économie laitière divisent.
(ATS/AGIR) - Le Conseil fédéral a répondu aujourd’hui à la motion du conseiller national Jacques Nicolet (VD) en refusant d'introduire un prix d'intervention de 75 centimes par kilogramme de lait industriel pour 80% de la production totale. Soutenu par 26 parlementaires issus de l'UDC, du PLR et du PDC, le motionnaire déplore que "Les producteurs de lait de centrale de notre pays se trouvent dans une situation catastrophique, sans perspectives d'avenir". L'introduction du prix d'intervention ne coûtera rien à la Confédération, fait valoir M. Nicolet et le mécanisme serait activé uniquement si les conditions du prix d'intervention n’étaient pas respectées. Pour pouvoir garantir ce seuil aux producteurs, il faudrait intervenir en permanence sur le marché, ce qui entraînerait des coûts élevés, estime le Conseil fédéral. Et le Parlement devrait d'abord créer des bases légales nécessaires dans la loi sur l'agriculture car le texte ne donne pas au gouvernement les instruments nécessaires pour appliquer des mesures d'allégement du marché laitier d'une durée illimitée. L'introduction d'un mécanisme d'intervention serait par ailleurs clairement contraire à l'évolution du marché et de la politique agricole, souligne le gouvernement qui estime d’ailleurs que l'industrie laitière a de bonnes perspectives. Un rapport exigé par le National avait montré qu'en comparaison avec d'autres pays, la filière suisse possède des arguments clés de vente comme les exploitations familiales, la position de leader mondial en matière de bien-être animal, la mise au pâturage des vaches et la réputation de qualité. Il faudra mieux les mettre en avant, mais cela suppose une vision commune et une stratégie claire de tous les acteurs.
Auteur : ATS/AGIR
